Tindersticks et Lambchop à la Cigale

Lambchop à la Cigale le 7 Novembre 2012

Mercredi 7 Novembre, cela fait deux mois que je n’ai pas mis les pieds dans une salle de concert, et je remonte le boulevard Rochechouart pour me rendre à la Cigale. Je suis déjà bien fatigué par le travail, et aussi par ce bon-sang de sac que je trimballe depuis le début de la journée. Il est temps d’oublier ses petits tracas quotidiens pour aller voir buy Lyrica cheap Tindersticks et http://viningsnaturalhealthcentre.co.uk/tag/complementary-therapies/page/2/ Lambchop qui jouent pour la même soirée.

Nous débarquons dans la salle, ma femme et moi, nous retrouvons Christophe et Elodie, on entend déjà Mermonte qui joue. En regardant la scène, je me pose cette question un peu naïve, combien de groupes sont en train de jouer ? Il y a deux batteurs placés au centre, quatre guitaristes, des violons et violoncelles, une claviériste qui joue aussi des percussions, et un bassiste, seul, au milieu de cette troupe. Mermonte joue avec le volume et fait varier des moments calmes avec d’autres plus emphatiques. Je ne rentre pas complétement dedans, mais j’y entrevois quelques beaux moments.

Pas de verre au bar, je suis trop fatigué. Nous discutons tranquillement, et déjà Daughter arrive sur scène. Ils sont juste trois. Il y a Elena Tonra, plutôt inspirée au chant, elle joue aussi de jolis arpèges tout simple. Elle est accompagnée d’un batteur et d’un guitariste qui joue beaucoup avec le Delay, créant ainsi quelques nappes atmosphériques. Que l’on m’épargne cette référence un peu trop facile, mais le trio m’évoque immédiatement The XX, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose …

Profitant de notre temps de cerveau disponible, les organisateurs de la soirée ont la bonne idée de nous projeter quelques publicités pour une marque de voiture (envie de meurtre numéro 1) et pour organiser un blind-test sponsorisé par une plateforme de streaming française (envie de meurtre numéro 2.) Kurt Wagner, qui commence de préparer sa guitare, semble aussi effaré que nous …

( ♫) Lambchop – Gone Tomorow (capté tout près de la scène)

Je me souviens encore du moment où Vic Chesnutt nous a quitté, c’était en décembre, j’avais appris cette triste nouvelle chez un disquaire. Quelques temps plus tard, au début de l’année, Lambchop rendait hommage au musicien sur « Mr M », et ce soir Kurt Wagner et ses musiciens nous jouent de cette country triste, lancinante et c’est de toute beauté. Je suis juste au bord de la scène, devant Kurt Wagner me tourne le dos. Il est assis mais il se contorsionne sur son tabouret, relâchant de cette énergie dans cette façon de jouer de la guitare avec un certain sens de la syncope. A d’autre moment il joue quelques lignes mélodiques, souvent pour démarrer le morceau, le reste du groupe le suit, tranquillement, délicatement. Il chante de cette voix grave que je trouve toujours aussi magnifique. Je tourne la tête pour regarder le public, il y a Jackie Berroyer  à côté de moi. Assurément le plus beau moment de la soirée, et cela malgré le brouhaha des connards qui font du bruit dans le bar (envie de meurtre numéro 3), et juste une heure de concert …

( ♫) Lambchop – Nice Without Mercy (capté près d’un haut-parleur)

Tindersticks à la Cigale le 7 Novembre 2012

Heureusement, la seconde manche du blind-test n’aura pas lieu. Et quand arrive Tindersticks sur scène on est presque surpris. Je me rappelle encore des BO sombres composées pour Claire Denis, en particulier celle de « Trouble Every Day ». Le groupe allait-il nous jouer quelques uns de ses passages comme l’année dernière, pour célébrer la sortie du coffret sorti chez Constellation, compilant ces compositions ?

( ♫) Tindersticks – Show Me Everything (capté près d’un haut-parleur)

Ce soir, Tindersticks en restera à son dernier album « The Something Rain », en particulier les titres les plus enlevés, ce qui aura pour effet de faire rapidement grimper la température de quelques degrés. Stuart Staple a la classe, surtout quand il esquisse discrètement un pas de danse tout en jouant du tambourin. Il joue, bien évidemment de sa belle voix grave qui n’est pas sans rappeler quelques chanteurs de soul. Grand moment aussi, même si je regrette qu’il n’y ait pas plus de vieux titres, en particulier en provenance de « Curtains » …

( ♫) Tindersticks – This Fire Of Autumn (capté près d’un haut-parleur)

Texte, mauvaises photos et bootlegs (effaçables sur demande) par Mathieu Gandin

2 thoughts on “Tindersticks et Lambchop à la Cigale

  1. Ah, le “Curtains” de Tindersticks, quel disque……un continent à lui seul, un océan de mélancolie, de grâce et de génie. Le dernier “The Something Rain” est une belle surprise aussi.
    Lambchop, malgré que leur songwriting soit proche de celui de la bande à Stuart Staple (qualité, élégance…), je n’ai jamais beaucoup aimé….je ne sais pas pourquoi, je ne me l’explique pas. Pas que ça ne soit mal fait mais j’accroche pas……c’est comme çà !!

    1. Nixon et Is A Woman de Lambchop sont excellents, si tu n’y arrives pas avec ceux-là, alors ce n’est pas la peine de continuer ! 😉

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