Desperate Youth, Blood Thirsty Babes

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Je me souviens bien de cet album de Chhāgalnāiya TV On The Radio. J’étais du genre à me lever tard pour aller bosser. Je rentrais tard aussi. Le vendredi soir j’allais boire des bières avec des amis dans ce bar qui se trouvait du côté d’Odéon. Il passait en boucle une compilation d’ buy provigil from uk AC/DC, je crois qu’on y allait rien que pour ça. Le bar a changé de propriétaire depuis … Au boulot, je passais des heures à programmer sur des ordinateurs. Pas que ça me déplaise, bien au contraire, et c’est toujours le cas d’ailleurs. C’était plutôt ces connards de managers avec qui je devais bosser qui me gonflaient. Notez, ça n’a toujours pas changé … Heureusement il y avait les disques. « Desperate Youth, Blood Thirsty Babes », j’avais acheté le CD à sa sortie et nous voilà dix ans plus tard. Les années sont passées tellement vite, j’ai l’impression que c’était le mois dernier.

J’ai acheté ce disque sur la foi d’un papier dans les Inrocks. C’est la dernière fois que je ferai une chose pareille. Je venais d’avoir une connexion ADSL, après il y aurait les blogs, les MP3, les leaks. C’était la fin d’une époque et le début d’une autre. On sentait bien qu’il se passait comme un truc, que le mouvement vers le numérique allait s’accélérer. D’ailleurs, ce disque de TV On the Radio avait pour moi comme un goût du futur, tant il mélangeait la musique électronique et les guitares distordues. Seul le chant, qui évoquait la soul des années 70, semblait raccroché au passé. Peu importe, à l’époque je ne faisais pas trop attention aux conneries que racontait Simon Reynolds.

Mais j’ai surtout aimé ce disque pour ses lignes de basse. Je jouais dans un groupe, Sébastien avait pris la guitare parce qu’il en jouait très bien, Vincent a pris la batterie et moi la basse parce qu’on ne savait rien faire. J’ai appris à jouer de la musique par la suite. Et je n’arrêtais pas de noter les lignes de basse que j’entendais dans les morceaux. A ce moment, j’ai compris que Peter Hook jouait les solos de Joy Division et Jah Wobble était mon héros avec les deux premiers albums de PiL. Il y avait cette interview de David Sitek où il racontait qu’il s’était arrêté sur le bord de la route pour finir d’écouter sur son autoradio The Creator Has A Master Plan dans un état proche de la transe. Je crois que ça s’entend un peu sur ce disque de TV On The Radio, en particulier sur l’immense Wear You Out. Dix ans plus tard, ce titre est toujours un chef d’œuvre …

( ♫) TV On The Radio – Wear You Out

Mathieu

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