Iron Reagan et We’rewolves au Divan du Monde

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Jeudi 25 août, alors que la température au boulot s’approche dangereusement des 30 degrés, j’appréhende un peu ce concert de Iron Reagan, tant cette soirée s’annonce chargée en sueur. Heureusement, le Divan du Monde est climatisé comme il se doit et après avoir fait une traditionnelle halte du côté du stand merch tout en prenant une bière bien fraîche il est temps de recevoir en pleine figure une première mandale généreusement offerte par le quintette belge We’rewolves qui ouvre la soirée. Chacun armé d’une grosse Gibson, les deux guitaristes distribuent riff sur riff avec la ferveur d’un mitrailleur en première ligne tandis que le bassiste et le batteur nous servent une section rythmique à la fois chargée, grasse et trapue. Je ne sais pas qui est le chanteur mais il hurle et saute de partout avant de finir au milieu du public avec la ferme intention de démarrer un pogo en haranguant avec ferveur les spectateurs. Tout ceci me donnerait presqu’envie d’entrer dans un bar pour déclencher une baston avec quelqu’un trois de fois plus costaud que moi mais je vais finalement me contenter d’acheter un 45 tours au groupe.

( ♫) We’rewolves – Scent of Defeat (Live)

 

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Je n’ai pas chronométré précisément mais il me semble qu’il faut bien une trentaine de secondes pour qu’Iron Reagan transforme les premiers rangs du Divan du Monde en un gigantesque champs de bataille dont les ruines ressembleraient au camp des guérilleros détruit méthodiquement par Arnold Schwarzenegger et sa horde de mercenaires dans l’immense Predator. Tony Foresh met tout le monde d’accord et s’applique avec le reste du groupe à nous pulvériser les tympans avec des titres qui oscillent entre huit secondes (Your kids an asshole) et quatre minutes (l’immense Four More Years). Pour le reste tout n’est qu’intenses gesticulations et hochements de tête endiablés, en particulier sur cette reprise de A Skull Full of Maggots de Cannibal Corpse qui achèvera même les plus courageux. Pendant un bref instant je me demande si ce n’est pas un acouphène qui est en train de se réveiller au fond de mon oreille, puis j’oublie tout ça pour apprécier le bruit ultime et savoureux que provoque Miserable Failure ou encore In Greed We Trust que j’arrive à enregistrer sans trop de difficultés. Epuisé, je ressors en pleine chaleur, après avoir survécu à cette vingtaine de titres exécutés en une quarantaine de minutes. Je crois que je suis très fatigué.

( ♫) Iron Reagan – In Greed We Trust (Live)

Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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