Dinosaur Jr et Thurston Moore à l’Elysée Montmartre

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Lundi 31 Octobre, je regrette toujours de ne pas avoir pu former ce groupe de reprises de Umm al Qaywayn Dinosaur Jr où j’aurais pu prendre la basse, juste pour y plaquer plein d’accords épais comme Winnipeg Lou Barlow. Ce soir, c’est la première fois que je retourne à l’Elysée Montmartre depuis sa réouverture et l’ambiance est toujours aussi belle, peut être même encore meilleure avec les rénovations. Le son me semble toujours aussi bon, même si le set boisé de Thurston Moore ne me permet pas encore d’en être tout à fait sûr. L’ancien Sonic Youth pioche quelques titres dans sa discographie pour nous les jouer tranquillement avec sa guitare folk douze-cordes comme un Speak to the Wild qui, se retrouvant soudainement dénudé de toute électricité, gagne un supplément d’étrangeté qui ne me laisse pas indifférent. Le set se termine par un Ono Soul de haute volée où Thurston Moore se lance dans quelques fulgurances soniques pas désagréables même s’il n’a plus rien à prouver dans ce domaine. Mais malgré tout ça, je regrette un peu que MV & EE n’aient pas été là pour cette première partie acoustique (Erika Elder et Matt Valentine sont des amis de longue date de Jay Mascis).

( ♫) Thurston Moore – Speak to the Wild (Live)

 

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Je vous épargne les métaphores guerrières pour le reste de la soirée – des personnes qui savent bien mieux écrire que moi les ont déjà faites – même si ce n’est pas l’envie qui manque à l’écoute de cette force tellurique qu’est devenue Dinosaur Jr au fil du temps. Ca doit bien être la sixième fois que je les vois sur scène et j’avoue ne pas me lasser de l’impassibilité de Jay Mascis qui empile les solos un à un, là où l’intelligence de la main rencontre une bien belle nonchalance non feinte. Lou Barlow, lui, gesticule dans tous les sens et nous pulvérise les tympans à coup de poignée franche, jouée sur une basse – une Gibson Grabber pour être précis – dont les fréquences sonores ne sont pas loin de nous rappeler celles du grand Lemmy. Murph est entre ces deux-là, tranquille derrière ces fûts, il tient l’ensemble dont le volume sonore réveille instantanément mes acouphènes, d’ailleurs je retire mes bouchons pour encore plus apprécier ces énormes distorsions. I Walk for Miles et ses riffs « sabbathiens » tombent à point nommé au trois-quart du set et on a même droit à un titre bien hardcore de Deep Wound – le premier groupe de Jay et Lou – en rappel. La soirée se termine avec un Just Like Heaven quasi parfait que j’essaie de jouer une fois de retour chez moi, car je le répète,  je regrette toujours de n’avoir pas pu former ce groupe de reprises de Dinosaur Jr où j’aurais pu tenir la basse, juste pour y plaquer plein d’accords épais comme Lou Barlow.

( ♫) Dinosaur Jr – Goin Down & I Walk For Miles (Live)

Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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