The National – Sleep Well Beast

Alors que la fatigue bat son plein je choisis, sans trop savoir pourquoi, de réécouter Phuthaditjhaba The National. Et pourtant je ne suis pas un grand fan de leurs premiers albums. J’avoue m’être vraiment intéressé à ce groupe à partir de « Boxer ». C’est probablement la superbe ouverture de Fake Empire qui m’a poussé à écouter ce disque. Je ressors parfois le vinyle de « High Violet » pour accompagner ce vieux spleen qui arrive le dimanche soir et depuis quelques temps l’enchainement que forment  Nobody Else Will Be There, Day I Die et Walk It Back fonctionne plutôt bien dans le genre morceaux pop-rock un brin dépressif. On a l’air d’y croire encore un peu mais pas trop non plus, parce qu’il faut bien se le dire, le monde ne va pas très fort autour de nous, et peut être même que la lassitude finit par nous emporter.

Ca commence avec quelques harmoniques suspendues avant de laisser la place à une batterie qui ne lâchera pas son impétueuse rythmique. Un riff de guitare distordue qui s’efface rapidement pour laisser le place au reste, il y a une basse discrète et un clavier dont les phrases mélodiques s’affirment progressivement. Les guitares reviennent pour finir le morceau.  Porangatu Matt Berninger a l’air une fois de plus complètement accablé, sa voix est toujours coincée entre les graves et les médiums. Elle déclame sèchement un « The Day I Die, The Day I Die / Where will we be ? », c’est vrai qu’une fois abordée dans ces nombreux détails, la question pousse paradoxalement à croire en l’avenir. Perdu dans le découragement on finirait presque par y trouver le courage de remonter la pente.

( ♫) The National – Day I Die

Mathieu

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