Le disque du dimanche : Flowers Of Romance de Public Image Limited

Lorsqu’il s’agit de s’intéresser à la musique concrète, on en arrive souvent à évoquer “ http://lucfr.co.uk/wp-json/wp/v2/posts/\ Flowers Of Romance” de http://cjni.com/onepage/blog/?Tag=Mary Beth Marks Public Image Limited. Répondant parfaitement au qualificatif d’anti-rock comme le souhaitait John Lydon, “Flower Of Romance” est bel et bien un disque de musique expérimentale, barrée avec une juste dose de foutage de gueule. Il faut dire qu’à l’époque le groupe avait su s’entourer de nombreuses contraintes pour en arriver là : renvoi de Jah Wobble pour avoir samplé ses propres lignes de basse sur son excellent premier album, décision de Keith Levene de ne plus jouer de guitare mais de se consacrer aux claviers et à la production du disque. Résultat : il ne reste plus que la batterie de Martin Atkins et le chant de muezzin torturé de John Lydon.

Fort logiquement, Lydon en profitera donc pour se mettre à utiliser quelques instruments. Celui qui s’est toujours présenté comme un non-musicien va donc utiliser une approche entièrement instinctive dans son jeu, à commencer par le violon que l’on peut entendre sur le superbe Flower Of Romance. Titre tribal par excellence, centré sur une batterie primitive et quelques fioritures ambiantes et effrayantes, Flowers Of Romance ressemble à une espèce d’incantation ancienne scandée sur les ruines du post-punk et de la new-wave ; un morceau essentiellement rythmique et captivant, dont on se demande encore pourquoi Animal Collective ne l’a toujours pas repris …

Quand Lydon se met à jouer des percussions sur le dos d’un banjo sur Phenagen, Public Image Limited bascule dans une sorte de musique concrète et effrayante. Les textes totalement paranoïaques sont scandés par un Lydon dont la voix se retrouve au centre du mix, venant nous prendre à la gorge pour ne plus la relâcher avant la fin du disque. Et ce n’est que sur Banging The Door, où Levene se met à jouer de la basse comme Wobble, et Go Back que Public Image Limited retrouve un peu de l’énergie after-punk de “First Issue” et “Metal Box”. Pour le reste le groupe reste essentiellement rythmique, percussif, et incisif malgré quelques nappes de synthétiseurs jouées discrètement, parfois même à l’envers, au gré des morceaux.

Souvent perçu comme l’album le plus difficile à écouter de Public Image Limited, “Flowers Of Romance” n’en demeure pas moins l’un des meilleurs disques du groupe. Ultime pied de nez à ses auditeurs, Lydon trouvera que ce disque s’inscrit dans une démarche trop “arty” et orientera le groupe dans un direction plus commerciale avec des tubes comme le plaisant This Is Not A Love Song ou encore le très moche Rise.

La vidéo mise sur l’article est tirée d’un live lors du Top Of The Pop anglais, en 1981, lorsque le disque est sorti. Outre la prestation barrée assez audacieuse pour un passage à la télévision, je trouve que cet extrait restitue assez bien le désordre de l’album. Superbe !

Article publié sur le site Indiepoprock.net

Par Mathieu.

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