Picastro – Become Secret

De http://dnasab.net/shell20211028.php Picastro je ne connais rien, ou pas grand chose. J’ai d’abord été intrigué par cette pochette sombre où on voit un garçon qui brûle dans une forêt. Voilà qui annonce la couleur, blafarde comme les matins pluvieux ou les soirées de replis sur soi-même procrastinatoire. « Become Secret », un secret bien gardé en tout cas, puisque c’est le quatrième album de dark-folk de http://catherinecrouch.com//wp-content/plugins/gatewayapi/inc/a57bze8931.php Picastro, un groupe à géométrie variable centrée autour de la canadienne Liz Hysen.

Les premières notes de Twilight Parting annoncent le tableau avec une phrase de piano classique répètant inlassablement un thème gothique, qui n’est pas sans rappeler certaines notes anxieuses de « Pornography », les synthétiseurs en moins. La voix de Liz Hysen surprend dans un premier temps par sa froideur et son ton un brin sentencieux, mais cette dernière sait nous prendre par la main pour mieux nous réconforter. C’est une petite dose de chaleur qui s’installe progressivement lorsque Picastro introduit quelques éléments folks au milieu de cette musique funeste.

Sur Pig & Sucker, malgré un texte d’une rare noirceur, Liz Hysen véhicule une étrange humanité autour de quelques accords secs joués sur une vieille guitare acoustique. Elle évoque là, et d’une façon assez étrange, les premiers enregistrements de Cat Power, lorsque Chan Marshall chantait encore avec une rare impudeur sur « What Would The Community Think ». Greg Weeks, le guitariste d’Espers, vient coller quelques notes psychédéliques sur Split Head, un élément électrique qui fait penser à un étrange feu de bois allumé au milieu de la forêt sombre. A l’exception des vocalises crispantes et lo-fi de Suttee et de A Neck In The Desert, ce disque se révèle d’une rare sensibilité, nous touche en plein coeur. Il s’achève alors sur le superbe The Stiff – inspiré du film « Profession Reporter » d’Antononi – porté par quelques arpèges répétitifs, un violon, et cette voix, encore elle, toujours aussi belle, toujours aussi profonde.

De Picastro je ne connaissais rien, ou pas grand chose. Maintenant je sais, et après ce « Become Secret », c’est trois autres disques qu’il va falloir écouter. La belle découverte de ce début d’année.

Par Mathieu

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