Young God Records : Akron / Family, Angels Of Light, Swans & Michael Gira

Cela fait encore partie de ces artistes que j’ai découverts à l’envers et sur le tard, j’ai eu l’impression de commencer par ce qui semblait être évident avant d’aller plus loin dans les détails pour trouver quelques perles rares. En écoutant les premiers albums d’ http://iowabookgal.com/EspartoStudio,recycledbookart,bookpageprint,bookjewelry,reginasmith,reginasuhrbier/save/ Akron / Family, je tombais sur le label http://rodneymills.com/wp-json/oembed/1.0/embed?url=https://rodneymills.com/ Young God Records, qui de fil en aiguille m’amena à poser mes oreilles sur la musique de Michael Gira, leader des Swans et des Angels Of Light. Le genre de groupes qui ont une telle présence que l’on se sent tout petit après les avoir entendus.

J’ai d’abord écouté Akron / Family, quatuor devenu trio sur « Set ‘Em Wild, Set ‘Em Free », un groupe que j’aime beaucoup pour l’énergie qui dégage de sa musique que l’on pourrait qualifier de weird-folk. Au delà de ce terme fourre-tout, Akron / Family incarne pour moi à peu prêt tout ce que j’ai pu entendre de bien dans la musique de cette première décennie des années 2000 : un mélange plutôt réussi de folk, de rock psychédélique, matinée parfois d’électro, et une présence scénique impressionnante. L’année dernière, je les avais vu au Nouveau Casino, ce concert restera l’un des plus beau que j’ai vu. Ils avaient exécuté le superbe Ed Is A Portal, un grand morceau de bravoure qui résume assez bien les capacités soniques du groupe. Passé les voix du début, attention ça décolle et ça ne s’arrête plus, avant de terminer sur quelques notes étranges jouées sur une drôle de boite à rythmes.

( ♫ ) Akron / Family – Ed Is A Portal

Au début, Akron / Family était le backing-band de Michael Gira, qui, à la tête du label Young God Records, a produit quelques artistes inestimables : Devendra Banhart, Lisa Germano, Ulan Bator, Mi & L’eau …  Sur « We Are Him » de Angels Of Light on le retrouve avec Akron / Family ainsi que certains musiciens des Swans. Sa voix sombre est d’une profondeur à tomber par terre et ce disque, qui est à la fois folk et rock, est un d’une rare beauté, d’une rare intensité, le genre d’album qu’on écoute en entier, lors de quelques moments introspectifs, sans dire un mot … J’ai acheté ce disque parce qu’il y avait Akron / Family, je m’attendais à une bande de hippie et je découvrais un chef d’œuvre intemporel. J’adore Promise Of Water, c’est un titre assez calme, plutôt folk, mais il contient en lui une certaine noirceur, une grande profondeur introspective, et un petit côté théatrale plutôt agréable. C’est sûrement le plus beau titre que l’on peut écouter en attendant l’orage qui vient en grondant …

( ♫ ) Angels Of Light – Promise Of Water

Avant de devenir le patron du Label Young Gods Record, Michael Gira était le leader des Swans, un groupe de No-Wave qui a progressé rapidement vers une sorte de rock sombre ultime. Après Angels Of Light, je me lançais alors dans la copieuse discographie des Swans, heureusement disponible sur Spotify. Miracle Of Love, que l’on peut entendre en ouverture du double album « Various Failures » est le genre de titre qui file la chair de poule. Cette composition est de toute beauté, très calme au début, comme une étrange marche funèbre, avant de se conclure sur du rock abrasif. Il y a ces quelques arpèges poisseux, cette basse et ce clavier plutôt cold-wave, remplis d’accent urbain, c’est beau à pleurer, et puis après c’est le déluge …

( ♫ ) Swans – Miracle Of Love

Par Mathieu

One thought on “Young God Records : Akron / Family, Angels Of Light, Swans & Michael Gira

  1. Personnellement, je préfère de loin les 3 premiers Angels of Light au dernier ou même à l’avant-dernier, même si “We are Him” est de bonne facture, il est bien inférieur. Les Akron n’ont été le backing band de Gira qu’assez tardivement et sur les albums studios, c’est à partir du Split album, où l’on trouve les titres les plus rocks et les plus immédiats qu’on fait Akron (un de mes préférés de leur disco). Sinon, à mon sens, “Love is simple” qui précède “Set’em…” est plus aventureux, plus éclectique. Le dernier est bon, mais pour les amateurs du précédent, il apparaît presque sagement folk. Akron ne s’est jamais répété et presque chaque album est une aventure. Comme tous les grands groupes éclectiques, il faut un temps pour apprivoiser leurs albums qui ne se livrent qu’au fil des réécoutes successives. A première écoute, les mélodies ne sont pas toujours évidentes mais elles s’imposent assez rapidement (et c’est la force du groupe outre son plaisir communicatif de jeu). En ce sens, “Set’em…” est beaucoup plus accessible que les précédents (hormi le split déchaîné déjà cité).”Meeks Warrior” juste avant lorgne lui du côté du free-jazz avec Hamid Drake aux percu…

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