L’argent est là et il nous tient tous, sans exception. Cela fait déjà trop longtemps que nos vies se monnayent au plus offrant. Nous ne sommes finalement que des ressources interchangeables, perdues dans un système déshumanisé, et le message est toujours le même, « si tu n’es pas d’accord, tu dégages ». La peur de perdre la sécurité, la peur que la crise nous gagne, tout cela pour faire tenir encore un peu le système en cours, c’est ce que nous disent les organismes de notation, le G20, et les banques. Nous n’avons pas voté pour eux mais ils ne se privent pas de diriger nos vies. C’est ce que j’entends en écoutant Auscultation To The Nation, un titre en provenance du second album en solo de Laetitia Sadier.

Gabapentin buy online australia ( ♫) Laetitia Sadier – Auscultation To The Nation

On y entend une rythmique répétitive, une basse plutôt mélodique, jouée au médiateur, ce qui donne ce côté claquant, et puis il y a toujours cette guitare rythmique et ces synthétiseurs analogiques. Ca ressemble beaucoup à Stereolab, mais avec un texte plus politique. L’évocation des théories Marxistes était déjà présente dans son précédent groupe, mais là, Laetitia Sadier tient un discours politique plus proche de l’actualité en évoquant la crise actuelle et le mouvement Occupy Wall Street. Et comme la politique a déserté la musique pop et sa propre critique depuis longtemps, découvrir un tel titre surprend, en bien, évidemment.

( ♫) Laetitia Sadier – The Rule Of Game

Il y aurait tant à dire sur le sujet, et on sent déjà poindre un sentiment de colère au détour de quelques titres. Une colère froide et désespérée, il y a de ça dans le reflet triste que l’on entend sur Moi Sans Zach (qui mériterait une reprise chantée par Michel Houellebecq) et Merci de m’avoir donné la vie. Deux titres chantés en français, je pense qu’il ne s’agit pas d’un hasard, et je trouve qu’il s’agit là d’une belle réponse à l’arrogance de ceux qui essayent de diriger nos vies.

( ♫) Laetitia Sadier – Moi Sans Zach

Ce disque m’aura accompagné tout l’été, pendant de longs trajets lors des nombreux déplacements que j’ai pu effectuer pour mon travail. Pendant que les guitares lascives de The Rules Of The Game installaient une douce ambiance mélancolique, je regardais par la fenêtre du bus les quelques paysages urbains légèrement déprimants, qui défilaient devant moi. Je me disais qu’un jour, il faudra bien que je change cette façon de travailler, car tout ça commence sérieusement à me fatiguer. C’était comment le titre déjà ? Ah oui, There Is A Price To Pay For Freedom (And It Isn’t Security)

( ♫) Laetitia Sadier – There Is A Price To Pay For Freedom (And It Isn’t Security)

Par Mathieu