Regarder les différents rayons de la librairie sans vraiment trop savoir quoi chercher. S’arrêter sur un livre juste parce que le titre sonne bien, à moins que ce ne soit ce détail sur la couverture qui donne envie d’aller voir plus loin. Se retrouver seul au milieu des livres et se sentir envahit par une horde de pages. Il y a des polars avec des gangsters peu recommandables. Il y a des livres sur les origines de la Mésopotamie. Il y a des philosophes qui déclament de nombreuses sagesses. Et soudainement, je trouve le numéro deux et le numéro trois de cette revue que je recherche tant. Il y a aussi le cent-douzième numéro et je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant. A partir de maintenant, mon seul et unique but sera la collection effrénée de cette revue. J’en oublierais presque les arpèges de guitare et le son du mélodica …

Longer les stands des bouquinistes. S’accroupir pour inspecter le bac de vieux livres qui se trouve par terre. Trouver cet exemplaire que l’on cherche depuis quinze ans. La pochette est un peu défraichie et le papier sent un peu le renfermé. Les illustrations représentent un vieux pharaons qui porte un masque du dieu du disque solaire. J’achète le livre et rentre chez moi avec une certaine forme d’excitation. Je ferme ma porte à clef. Je coupe le téléphone et je m’assois tranquillement sur le canapé. Je feuillète les premières pages. J’attrape quelques phrases accrocheuses. Je reviens sur la première page. Après, je suis ailleurs. Mon esprit voyage. ( Kapenguria Jullian Angel vient de sortir un album instrumental pour accompagner la lecture d’un recueil de ses poésies et, ma foi, cette musique calme s’écoute bien avec n’importe quel livre …)

Venâncio Aires ( ♫) Jullian Angel – 7

Mathieu