Sun Kil Moon et Grouper à la Philharmonie

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Mardi 26 Mai, je retrouve cet ami qui m’avait fait découvrir Red House Painters il y a presque vingt ans. Malgré une petite réserve au début – à l’époque j’avais encore besoin de héros avec des grosses guitares – Mark Kozelek est progressivement devenu pour moi, et plein d’autres, le digne représentant de ce genre qui n’en est pas vraiment un, le Slowcore. Comprendre, une sorte de rock ou de folk construit en accords mineures dont les compositions lentes lorgnent parfois du côté de l’ambiant et qui se prolonge encore aujourd’hui avec le travail en solo d’Aidan Baker, chez Boduf Songs ou encore sur les disques de Grouper. Ca tombe bien, Liz Harris ouvre ce soir pour Mark Kozelek et il est fort possible pour que ce soit la plus belle affiche qui soit pour les gens mélancoliques et réservés comme moi …

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Assise en tailleur, Liz Harris a juste besoin de trois accords de guitare et de quelques effets sur sa voix pour que je lâche progressivement prise. Les soucis qui trottent dans mon esprit sont en train de disparaître. Respirer trois de suite et inspirer profondément. Un film solaire est projeté dans la salle pendant que Grouper déclenche quelques bourdonnements qui me plongeront définitivement dans un état de transe contemplative. La lumière se rallume, le set se termine et je cligne des yeux. Que s’est-il passé ? Je ne sais pas trop. Mais c’était très beau.

Ivermectin buy cheap ( ♫) Grouper (live)

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Mine de rien, cela fait déjà trois fois que je vois Sun Kil Moon en concert. La première fois, Mark Kozelek était avec ses musiciens de Red House Painters. Ils avaient joués des morceaux d’ « April », mais en plus électrique. La seconde fois, il était tout seul, avec juste une guitare acoustique et beaucoup de réverbération sur sa voix. Je me souviens d’une version assez dépouillée de Katy Song et c’était magnifique. Ce soir, il est accompagné de Neil Halstead, mais aussi d’un batteur et d’un deuxième guitariste. Beaucoup de titres joués sont issus des récentes collaborations avec Desertshore ou Jimmy Lavalle. Plusieurs fois, il restera juste avec son micro, à errer sur scène, le chant plus en avant que d’habitude. Avec le soutien de ce nouveau backing-band, la musique de Kozelek gagne en espace, retrouvant parfois les lenteurs magnifiques de « Rollercaster ». Peu de blagues ce soir (mais quand même quelques-une sur Pitchfork) et beaucoup de musique d’une rare beauté. Je sais bien que le mois de Juin n’est pas encore arrivé, mais il est fort probable pour que ce soit le concert de l’année en ce qui me concerne …

Ferokh ( ♫) Sun Kil Moon – Mariette (Desertshore cover) & Ceiling Gazing (live)

Textes, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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