Arcade Fire – The Suburbs

Et puis Lurasidone online Arcade http://mccallsnurseries.com/core/misc/drupal.js Fire est passé de la bible aux banlieues. Il aura fallu trois ans au groupe pour se remettre de « Neon Bible », ce disque si emphatique, qui avait peut être fini par épuiser certains de ses auditeurs tout comme ses musiciens, entre des concerts qu’on va voir comme on va à l’église et des titres sortis un peu trop vite après « The Funeral », l’inaugural chef d’œuvre d’ Arcade Fire. Le syndrome du second album en avait arrêté plus d’un avant eux …

Alors que fait on lorsqu’on est l’un des groupes de rock indépendant le plus adoubé depuis 2005 ? On prend une pause, on laisse les suiveurs prendre leur dû (The Walkmen, Shearwater …) et on retourne tranquillement se reposer en banlieue. Pendant ces trois ans, Arcade Fire a eu le temps de reprendre calmement ses instruments (Win Butler a-t-il encore utilisé sa guitare folk où l’on peut lire le proverbe Haïtien “sak vide pa kanpe” ?) , pour peaufiner ces seize nouveaux titres et, comme influencé par l’ennui des zones suburbaines, le groupe met la pédale douce sur son habituelle emphase. Résultats : Les morceaux partent un peu moins dans tous les sens, les contours sont plus net, centrés sur la voix de Win Butler, plus inspirée par David Bowie que jamais, et laisse un peu moins de place aux violons …

Ca commence plutôt bien avec The Suburbs, un morceau écouté un peu trop vite il y a quelques mois lorsqu’il fût lâché sur Internet, mais qui trouve aujourd’hui sa place en ce début de disque. On y entend une petite mélodie de piano, un peu de guitare acoustique, une ligne de basse qui charpente le tout, et le rythme se fait plus relâché. Arcade Fire cherche un peu moins les montées en puissance, cette place qui pourrait être manquante donne finalement une bouffée d’oxygène supplémentaire à ces auditeurs. Doucement, mais sûrement, The Suburbs s’impose comme le grand moment de ce disque, enchaînant fort logiquement par un Ready To Start qui permet au groupe de repartir de plus belle dans ce rock expensif qui les a fait connaître. Ce rythme continue tranquillement sur le reste du disque, malgré quelques relances emphatiques plutôt loupées et irritantes à écouter (Empty Room, Month Of May).

Après ça on pourra toujours dire qu’Arcade Fire demeure un groupe surestimé, la faute peut être au blanc-seing qu’il semble avoir obtenu de la plupart des critiques depuis son arrivé en 2005, il n’empêche qu’en resserrant les rangs, en uniformisant ses titres et en abandonnant les images bibliques, Arcade Fire réussit là un bon album. Certe pas un chef d’œuvre, mais un bon album, quelque chose qu’on aura envie d’écouter et de commenter bien des années plus tard, pour y disséquer dans ces moindres détails les légers changements musicaux du groupe. Pas si mal finalement pour un retour …

( ♫ ) Arcade Fire – The Suburbs

Par Mathieu

8 thoughts on “Arcade Fire – The Suburbs

  1. Pas grand chose à ajouter. A part que j’aime plutôt bien Empty Room, je suis vraiment en phase avec toi.

    “Certe pas un chef d’œuvre, mais un bon album, quelque chose qu’on aura envie d’écouter et de commenter bien des années plus tard”. Oui c’est exactement ça, dommage que les trop fortes attentes et l’incompréhensible phénomène de hype (je sais toujours pas ce que ça veut dire) débouchent sur des avis extrêmes dans les deux sens.

    1. Les violons de Empty Room ont eu raison de mes oreilles. Pour le reste, bah oui ça trolle beaucoup, c’est sûrement dû à la vitesse à laquelle ce groupe a été adoubé. Le retour du bâton quoi, ceci dit je n’avais pas aimé Neon Bible, je peux comprendre quelques réactions de rejet 🙂

  2. Hello.

    Pour résumer mes années 00′, si je devais choisir que quelques disques, “Funeral” en serait, c’est sur et certains (Avec “Kid A” de Radiohead et “Des visges des figures” de Noir Desir) !
    Rarement on a vu si superbe première œuvre. Je ne compte plus les écoutes de ce bijou de pop baroque, de rock au souffle lyrique inouï !!! Comme le Velvet Underground avant eux, ils avaient placé la barre très haut….Trop haut ? Peut être.
    En tout cas, “Neon Bible”, s’il ne possède pas la même force, reste quand même un grand…, que dis-je, très grand album.

    Mis à part le morceau “The Suburbs”, je n’ai pas encore écouté ce disque. Mais j’ai l’intime conviction qu’il ne pourra pas me déplaire. Enfin, je l’espère !!!

    1. Adoré Funeral quand il est sorti, pas aimé Neon Bible par contre. The Suburbs moyen mais mieux. Le mieux c’est encore de l’écouter en entier. Sinon pour ma part le morceau que je préfère reste “The Suburbs”

  3. hello
    j’avais adoré Funeral. Un disque incroyable, très lumineux, très aérien, et en même temps très rock. la concession parfaite entre la pop rock à la Mercury Rev (qu’ils ont du surement écouter à donf) et le post-rock montrealais (terre sainte des godspeed you black emperor et de constellation records).
    leur deuxième album, neon bible, tout aussi prodigieux, mais complètement l’opposé du premier.
    autant funeral était très lumineux, autant le concept de neon bible est très sombre (d’ailleurs inspiré du bouquin de john kennedy toole : la bible de neon, pas très gai non plus). normal que l’opposition entre ces deux premiers disques aient déroutes beaucoup de fans, moi j’avais adoré les eux 🙂
    j’avais réussi à me dégotter le coffret collector du live et des b-side durant la tournée de ce disque, c’est extrèmement puissant ! pour moi, le groupe n’a pas été surestimé à ce niveau là : ils ont un sens de l’esthète, de très bones références culturelles, et ils très rapidement trouvé leur son, leur univers, tout enréinvétant les codes du rock’n’roll (à leur échelle bien sur), codes qui ont été pillés maintes et maintes sans scrupules par toute la vague pop rock anglaise de cette dernière décennie.
    par contre, j’aime pas du tout the suburbs ! évidemment, il n’y a plus le côté épique des deux précédents albums, ils ont pris une autre direction, avec plus de recul sur l’évolution du groupe ces dernières années et la pression médiatique autour (même si y a pire), et aussi après des tournées épuisantes. mais l’univers me plait moins. ca retourne à la folk, l’album est en effet beaucoup plus axé sur le chant de win butler… j’aime bien les deux premiers morceaux, après en effet ça n’explose plus… je me suis ennuyé. mais bon il faudra que j’y revienne plus tard, mais j’ai été assez déçu… mais bon on peut pas faire des chef d’oeuvres tout le temps non plus !!

    ciao !

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