Je me souviens bien de ce concert de Mark Eitzel à la Boule Noire. Ca devait être en 1997, un ami m’avait conseillé d’y aller, c’était pour la tournée de « Caught in a trap and I can’t back out ‘cause I love you too much, baby ». Mark Eitzel jouait seul, avec sa guitare acoustique, l’interprétation était sur le fil du rasoir. Cette tristesse m’avait marqué, quand on a 20 ans à ce moment là, on a envie d’écouter des titres plus immédiats. Sur scène il y avait toujours de cette fragilité dans le timbre de voix et dans cette façon de jouer quelques accords sur une guitare folk. Aujourd’hui, Mark Eitzel revient avec un nouveau disque, « Don’t Be Stranger », il est très beau. La première fois que j’ai écouté I Love You But You’re Dead, je me suis rappelé de ces quelques mots de MarK Eitzel, donnés en interview en 1997 : « Je suis du côté des perdants. Pour être certain d’avoir du succès, il faudrait que je chante avec le Spice Girls. Mais c’est impossible, elles ne comprendraient pas mes paroles ».
( ♫ ) Mark Eitzel – I Love You But You’re Dead
Je me souviens bien de ce concert de Calexico au Festival Rock En Seine. Ca devait être en 2005, on était en milieu d’après-midi, après une averse de courte durée, le soleil était revenu au moment où le groupe est monté sur scène, quand les guitares texanes et mariachi se sont mises à jouer. C’est d’ailleurs ce que j’aime le plus chez Calexico, ce mélange de folk, d’americana et de trompette mexicaine, tous les ingrédients qui font de Cristal Frontier un immense titre. Calexico revient avec un nouvel album, et même si je n’aime pas tous les titres, il y a dedans une touche si personnelle qu’il en devient absolument touchant. Et les quelques accords de Fortune Teller se révèlent parfait lors de certaines soirées où la fatigue prend le pas sur tout le reste …
( ♫ ) Calexico – Fortune Teller
Je me souviens bien de ce concert de Damon & Naomi aux Voutes. C’était il y a deux ans, on était en décembre et il faisait très froid. L’écoute de ces chansons folks m’avait un peu réchauffé, difficile de rester de marbre devant la mélancolie et la beauté du songwriting de ce duo. Les voix étaient belles, les accords de guitare acoustique étaient mineurs, et les phrases de synthétiseur un peu tristes. Le concert avait été magnifique et j’y repense encore aujourd’hui en écoutant la réédition de « Damon & Naomi With Ghost ». Il y a sur ce disque quelques unes des plus belles mélodies du duo, on y entend quelques ornements joués par le guitariste japonais Masaki Batoh qui y sont pour beaucoup dans la beauté de ce disque.
( ♫ ) Damon & Naomi – The Mirror Phase
Par Mathieu