Wavves – Wavvves


Au début, il y a la pochette du second album de http://stephanepereira.com/wp-json/oembed/1.0/embed?url=https://stephanepereira.com/work/commercial/harrys-bread-godzilla Wavves. Une image floue et intriguante où l’on voit un skateur manquant de se casser la figure. Puis il y a les sonorités bruyantes de Rainbow Everywhere qui semblenr avoir été composées sous l’influence de substances pas très légales. Enfin il y a une bonne dose de références Jawhar punks et slackers particulièrement décapantes.  C’est ainsi que l’on a pris en pleine figure les trente-six minutes de “Wavvves”, qui déclencheront sûrement des acouphènes aux oreilles les plus sensibles.

Dans une esthétique qui rappellera les premiers Sebadoh, notamment “The Freed Man”, Wavves noie ses morceaux sous le spectre d’une distorsion particulièrement abrasive. Cette redoutable efficacité  supersonique commence par torpiller nos tympans avant de nous décoiffer par sa liberté et sa nonchalance. Chez Wavves les guitares sont sales, typées garage, tout en reproduisant quelques mélodies évoquant la surf-music, les voix sont déformées et sonnent comme il est rarement permis d’entendre, hurlant plus librement que nous n’en aurions rêvé.

Deux titres particulièrement efficaces brillent plus fort que le reste de ce bazar innommable. Il y a tout d’abord No Hope Kids, véritable hymne à l’ennui et la frustration adolescente, qui devrait vous rappelez quelques heures difficiles, où vous avez nettoyé votre peau boutonneuse avec du Clearasil. Avec So Bored c’est carrément le grunge que Wavves déterre : Nathan Williams y braille la vacuité avec une telle insolence, joue d’une guitare sursaturée, dans une efficacité décapante et déglinguée. Plus statique, l’effrayant Sun Opens My Eyes est à éviter le matin pour qui veut se lever sans migraine, tandis qu’avec Surf Goth, Wavves nous noie dans une douche noisy à la composition distordue et rageuse.

Le conclusif Killr Punx, Scary Demons vient nous achever dans un déluge de sons saturés complètement désordonnés et noisy ; voilà donc un disque qui s’annonce comme l’une des nombreuses bonnes surprises de cette année. Avec No Age et Crystal Antlers, on tient là une poignée de groupe rageurs, bordéliques et énergiques ; des exégètes du bruit que l’on va suivre pour un bon bout de temps.

Article publié sur le site Indiepoprock.net

Par Mathieu.

PS : encore plus de tatapoum sur le Myspace de Wavves

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