Forest Fire -Survival

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Peut-on encore découvrir un groupe en concert et sur disque, alors qu’internet en parle déjà en long, en large et en travers ? Pour ma part, cette année il y a eu Forest Fire, vu à la http://debashishbanerji.com/culturalwriting/the-soul-of-a-city-the-crystal-cathedral-as-organizing-metaphor-for-post-modern-architecture-at-the-bauhaus/ Route du Rock, où le groupe avait exécuté une modeste mais vibrante prestation, à tel point que je me séparais sans hésiter de 10 euros après le concert pour acheter le CD, distribué chez nous par Talitre. Alors oui j’avais lu chez la Blogothèque et Cécile de Word & Sound qu’on pouvait le télécharger gratuitement depuis un bon moment, et que le groupe commençait à gagner en notoriété, les musiciens ont même eu droit un petit encart dans Noise Mag. Mais j’avais complétement oublié d’écouter cet album, notamment à cause du tas de disques qu’il me reste encore à chroniquer …

Bref j’étais complétement passé à côté de ce joli disque, je décidais donc de lui donner une nouvelle chance, lui permettant ainsi de progressivement s’imposer sur mon IPod, notammant grâce l’écoute prolongée de “Survival”, et plus particulièrement le morceau d’ouverture, I Make Windows. Je suis quelqu’un qui s’attache aux détails, et là on peut dire qu’ils m’ont sauté à la figure dans cette espèce de folk lent : la voix nasillarde qui évoque le grand zim’, les accords de guitare acoustique (ceux qu’on apprend au bout d’une heure de cours de guitare) qui martèlent des rythmiques lancinantes, la basse assez présente qui assure les fondations dans la construction du morceau, ainsi que les chœurs, scandés un peu partout. C’est simple et beau comme tout, et ça donne envie de rester tranquillement à se prélasser sur une terrasse à siroter un verre plutôt que de faire autre chose.

En live, les membres de Forest Fire savaient aussi envoyer quelques doses d’électricité, rendant un peu plus sauvage leur folk sorti tout droit du premier bouge venu. On retrouve de cette force sur Though My Gloves, qui marie une sorte de country lente avec des inspirations bluesy. Je reste encore bloqué sur les détails, mais le jeu de batterie de Natalie Stormann évoque beaucoup le minimalisme (amateurisme) de Maureen Tucker. Et puis il y a Echoes Coming, qui avance doucement mais sûrement vers une petite déflagration électrique, dont je regrette juste qu’elle ne soit pas un peu plus noisy par moment, ce qui aurait donné plus de force au final du morceau. Toujours est-il que “Survival” est plutôt réussi pour un premier album, ça donne envie de voir la suite, en espérant juste que le groupe n’explose pas en plein vol après un surplus de visibilité sur le net.

“Survival” est assez court, 26 minutes, mais ça reste une bonne découverte, en live et sur disque. Bon sang, comment cela peut-il être encore possible en 2009, je découvre encore des groupes à l’ancienne, en CD et concert …

Par Mathieu

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