Wooden Shjips – Dos

C’était la fin de l’année, et le tas des disques à chroniquer commençait à ressembler à une montagne gigantesque. Paradoxalement, ce retard portait sur des disques plutôt faciles d’accès, qui s’écoutent rapidement, et je cherchais quelques sensations sonores qui puissent me sortir de ma  léthargie hivernale. C’est alors que je tombais sur « Dos » le second album des Seroquel precio Wooden Shjips, un quartette de San Franscico qui sortait cette année un grand disque de rock psychédélique.

L’album s’ouvre sur Motorbike et déjà ce rock se fait sauvage, garage et hallucinogène. La section rythmique possède une indéniable force hypnotique, la basse est profonde et caverneuse, tandis que la batterie est répétitive ; une assise puissante sur laquelle peuvent se poser sans difficulté guitare et clavier. Parlons-en de la guitare, noyée de fuzz, de distorsion et de delay, elle noie l’auditeur sous une élégiaque et abrasive lame de fond sonore, de quoi partir immédiatement dans un état second. Le clavier n’est pas en reste, il évoque autant les orgues fumeux d’ best place to buy prednisone Amon Düül II que le minimalisme rock du claviériste des Monks.

Si la formule pourrait s’avérer vite répétitive, les membres de Wooden Shjips savent ménager les auditeurs en leur livrant deux morceaux hypnotiques, qui constituent indéniablement des sommets de rock lysergique. Avec leurs dix minutes complètement hallucinantes, Down By The Sea et Fallin’ virent carrément vers le tribal, et c’est tout juste si on ne commence pas à voir quelques mirages avant que la voix d’Erik Johnson ne vienne nous rappeler en partie à la raison. Cette dernière évoque d’ailleurs un joyeux mélange entre celle d’Alan Vega et de Jason Pierce, histoire d’en rajouter une couche en matière de space-rock.

Voilà donc une excellente surprise, un grand disque rock, loin du circuit balisé de la pop actuel. Un bel album où la fuzz est reine, qui permet à Wooden Shjips de se poser comme de sérieux successeur de Spacemen 3. J’attend la suite avec impatience …


Par Mathieu

Chronique publié de façon légèrement différente sur Indiepoprock.net

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