A ce moment précis, je crois que j’ai juste envie de rester à la maison et prendre le temps de ne rien faire à part juste écouter Nick Talbot jouer de la guitare acoustique. Cela fait déjà quelques années que « Black Hole In The Sand » fait partie de ces disques que je me garde pour le soir. Aujourd’hui, je n’arrête pas de me passer son dernier album pendant de courts instants fugaces, où le calme mène doucement à l’introspection. Ces moments là sont rares, une perspective qui rend encore plus précieux le moindre pincement de cordes. Sur Fitzrovia, il y a juste cette guitare, la voix de Nick Talbot et un clavier qui tient une note, c’est presque un bourdonnement hypnotique dont l’écoute prolongée nous approche de l’apaisement.
( ♫ ) Gravenhurst – Fitzrovia
J’ai eu la chance de trouver un single de Gravenhurst lors du récent Record Store Day, sur la face A, il y a The Prize, grand moment de « The Ghost In The Daylight », le plus impressionnant, celui où la guitare démarre, puis vient la voix frêle de Nick Talbot, la batterie arrive un peu plus tard, puis les cordes viennent ajouter une note légèrement emphatique avant que le titre ne finisse par une belle envolée noisy. C’est le seul morceau qui ressemble à ce que l’on pouvait entendre sur « The Western Lands » ou « Fires In Distant Buildings ». Mais sur la face B, il y a une belle reprise de Song To Siren, qui ne fait pas honte à celle de This Mortal Coil et Damon & Naomi.
( ♫ ) Gravenhurst – The Prize
Le disque parle de fantôme, pourtant les compositions ne partent pas vers les atmosphères opiacées de l’hauntology. « The Ghost In The Daylight » est, paradoxalement, bien ancré dans notre présent, en particulier dans les huit minutes et cinq secondes de Islands où l’électronique vient temporairement prendre la place de la guitare folk. Je crois qu’il y a là quelques ambiances qui vont encore m’accompagner pendant un certain temps. Et qui sait quel fantôme viendra me tenir compagnie lors de ses écoutes prolongées, tard le soir, à ne rien faire …
( ♫ ) Gravenhurst – Islands
Je ne me suis pas encore procuré ce dernier de Gravenhurst. Mais j’adore le travail de Nick Talbot.
Il est parti en 2004 du Folk légèrement eletronic de “Flashlight Seasons” pour aller, l’année suivante, en une superbe mue artistique vers une sorte de Post-rock noisy avec quelques restes de Folktronica. Un immense album que ce “Fires and distant buildings”, peut être mon préféré de 2005 !!! Le Grand Oeuvre de Gravenhurst !!!!
En 2007, “The Western Lands” était de bonne facture mais sans égaler le précédent……Et Silence radio depuis 2007…..jusqu’à cette année avec ce nouveau skeud, toujours chez Warp. Je l’ai un peu écouté et il me parait très bon !!!
Je crois qu’il a pris son temps pour faire ce dernier album, et il a eu raison (problèmes de santé, dernière tournée difficile et quelques slide-projects)