Cela fait des jours qu’il marche. Ces chaussures sont abimées par la trop longue marche.
Au loin il voit la mer, il entend le flux et le reflux. Il n’y a plus personne …
Une petite pluie coule sur les quelques pièces de ferraille qui se trouvent au milieu d’une immense flaque de boue.
Un revolver, des cloues, un téléphone portable, une vieille imprimante et des guitares sont en train de rouiller, de se décomposer, là, sous nos yeux, avec juste quelques gouttes d’eau …
( ♫) Sunn O))) – Holy Water
Un immense riff qui se prolonge, qui s’étire comme ça pendant une dizaine de minute.
Des amplis gigantesques qui crachent ces bourdonnements gavés de distorsion qui en deviennent hypnotiques à force de les écouter.
Sur la longueur, on se retrouve presque dans un état de transe.
Dans une bulle, on en oublie les gens qui courent autour de nous.
Ce ne sont que des démos mixées 10 rue des Montiboeufs.
( ♫) Sunn O))) – Peacock Angel
Il y a des bruits, comme des cloches qui se mettent à sonner.
C’est peut être un village qui se trouve à proximité.
Il y a des bruits, on croirait entendre des gens, on dirait presque des fantômes.
On entend de nouveau le flux et le reflux de la mer.
La petite pluie continue.
Trois titres, juste des guitares qui construisent des drones sombres et saturés.
Il y a des samples du film « Posetitel Muzeya » de Konstantin Lopouchanski (qui a été assistant d’Andreï Tarkovski.)
Ca fait un peu peur par moment le mélange des riffs de Gibson et de Travis Bean avec les dialogue du film, surtout à la fin de Peacock Angel.
Uniquement disponible en vinyle, pendant la tournée 2012 de Sunn O))).
Sur la plage, il est tombé à genou.
les mains dans le sable, il s’est mis à pleurer …
( ♫) Sunn O))) – Power Nurse
Par Mathieu