C’est après quatre titres assez classes que l’on peut entendre Spinning Round. Ca démarre avec un air un peu folk, il y a quatre accords joués à la guitare acoustique. Ces accords là on les connaît par cœur mais on ne se lassera jamais de les écouter. Puis, sans prévenir, il y a quelques choses en plus qui se développent autour des phrases mélodiques d’inspiration world. On découvre des synthétiseurs légèrement psychédéliques au détour d’un couplet. Ca tourne en boucle, comme ça pendant six minutes et puis sur la fin on retrouve les quatre accords de guitare acoustique. Je crois que ce titre d’Orval Carlos Sibelius est l’un des plus beaux à écouter à cette l’instant où l’on voit poindre quelques rares rayons de soleil …

Cela fait déjà un moment que « Super Forma » tourne chez moi. Je me le passe souvent en marchant à l’ombre des ruelles, en parcourant quelques zones post-urbaines étrangement déprimantes. Ca vient sûrement du songwriting d’Orval Carlos Sibelius. Les compositions passent doucement de la pop lumineuse à des airs qui évoquent des rythmiques africaines. Je crois que j’ai aimé ce sens de la mélodie depuis que j’ai découvert Orval Carlos Sibelius sur « Recovery Tapes ». Il y avait déjà sur ce disque cette façon de faire dévier un morceau du chemin qu’il avait emprunté. La noirceur de la voie ferrée du RER ne me donnait pas vraiment envie d’être ici et c’est sûrement pour oublier tout cela que je me suis repassé Spinning Round …

Je reprends tout et puis j’en rajoute un peu. « Super Forma » se termine avec les quatorze minutes et cinquante-cinq secondes de Burundi. Quatorze minutes et cinquante-cinq secondes de psychédélisme doux où se concatènent des rythmiques tribales avec des airs de guitares hypnotiques et des modulations de synthétiseurs qui font woop woop. Quatorze minutes et cinquante-cinq secondes que j’ai à chaque envie d’écouter jusqu’au bout pour ne pas passer à côté du moindre détail …

( ♫ ) Orval Carlos Sibelius – Spinning Round

Mathieu