Depuis quelques jours les guitares claires de David Kilgour m’accompagnent et me détournent de la grisaille quotidienne – tu sais, celle qui revient toujours vers la fin du mois d’août et qui annonce déjà la précipitation maussade et épuisante du mois de septembre. Dans ces moments là, j’avoue avoir une affection particulière pour des lignes mélodiques claires, directes, jouées sur trois accords, pour une basse qui ronfle tranquillement et pour une batterie qui cogne nonchalamment.

Je ne sais pas si David Kilgour quittera sa Nouvelle Zélande natale pour traverser le monde entier et venir jouer ses nouveaux titres du côté de chez nous, mais j’imagine déjà le concert dans une petite salle sombre. Le groupe se tient devant un public plutôt calme, vieux, réservé et érudit musicalement. Le set est généreux, les morceaux sont tour à tour électriques et acoustiques, comme chez Yo La Tengo (qui a souvent cité The Clean comme référence). Est-ce qu’il y aura The Heavy Eights, le groupe avec lequel il joue épisodiquement depuis 1997 ? A moins qu’il ne tente une énième mini-reformation de The Clean avec son frère Hamish Kilgour et Robert Scott, le guitariste et chanteur de The Bats …

Sur Comin’ On, on entend plusieurs guitares claires et une section rythmique tranquille qui jouent de simples mélodies pops d’une beauté évidente et immédiate. La voix de David Kilgour n’a pas changé d’un iota. il chante comme si on était encore en 1989 et qu’il s’apprêtait à sortir « Vehicle » sur Flying Nun. L’album s’appelle « End Times Undone » et ne cherche pas, c’est assurément l’une des plus belles choses qui pouvaient nous arriver pour la fin de cet été …

( ♫) David Kilgour & The Heavy Eights – Comin’ On

Mathieu