Tour de France à la Fondation Louis Vuitton

Kraftwerk à la Fondation Louis Vuitton

Vendredi 14 Novembre, je fredonne la mélodie de Trans Europe Express pour me donner du courage. J’avance au milieu de Neuilly, autant dire nulle part. Je me rends à la Fondation Louis Vuitton pour voir Kraftwerk et j’aborde cette soirée avec une certaine appréhension. J’ai évidemment réfléchi à deux fois avant de lâcher soixante euros pour un concert qui s’inscrit dans un ensemble de huit soirées où le groupe joue l’intégralité de sa discographie. Et donc les seules places que j’ai pu avoir sont celles où Kraftwerk joue « Tour De France ». Le disque est sorti en 2003, je l’ai toujours trouvé anecdotique et gentiment rétrofuturiste. J’espère que le groupe de Ralph HütterFlorian Schneider est parti depuis 2008 – nous sortira quelques vieux titres (fin du suspense, oui, il y en aura plein).

( ♫) Kraftwerk – Autobahn (Bootleg)

Kraftwerk  la fondation Louis Vuitton

Le rideau tombe. Les quatre membres de Kraftwerk sont chacun derrière leur clavier, ils portent une drôle de combinaison noire et blanche. L’immense écran qui se trouve derrière eux projette des films un peu cheaps. C’est en 3D et c’est comme au cinéma, ça ne sert pas à grand-chose et ça fait mal aux yeux. Bon, il faut bien avouer que les trois étapes de Tour de France passent bien avec Vitamin et Aéro Dynamik mais j’attends qu’il se passe quelque chose. Heureusement l’album est expédié en une quarantaine de minutes, voici venir la deuxième partie qui enchaine chronologiquement les plus beaux titres de Kraftwerk.

( ♫) Kraftwerk – News / Geiger Counter / Radioactivity (Bootleg)

Kraftwerk à la Foundation Louis Vuitton

Un bruit de moteur, une autoroute, voici Autobahn. Puis l’écran s’assombrit, des nouvelles alarmantes se succèdent, on entend le bruit d’un compteur geiger. On enchaine avec News / Geiger Counter / Radioactivity / Ohm Sweet Ohm. Kraftwerk en profite pour rajouter Fukushima lors de son couplet anti-nucléaire. Une ligne de chemin de fer et c’est Trans Europe Express. J’ai presque une petite larme qui me vient à l’œil à l’écoute de ce morceau, la petite mélodie de clavier et le bruit répétitif du train sur les rails joués sur Trans Europe Express sont parmi les plus belles choses que j’ai pu écouter. Ca continue avec The Robots / Spacelab / The Model / Man-Machine et j’ai le corps qui tremble avec les infra-basses venues booster un peu inutilement les compositions. Ralph Hütter chante un peu, sa voix est déformée par de multiples filtres et vocoders. On termine avec Numbers / Computer World / Computer Love et Boing Boom Tschak / Techno Pop / Musique Non Stop et je me dis que ça fait quand même pas loin d’une heure et demi de greatest hits, ce qui suffit à me rendre heureux d’être venu voir Kraftwerk en concert, malgré le côté assez froid de l’ensemble (il m’a semblé voir un peu d’émotion et un sourire sur le visage de Ralph Hütter lors de la révérence finale). Et je n’attendai pas plus de cette soirée …

( ♫) Kraftwerk – The Robots (Bootleg)

Textes, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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