Sleater-Kinney – No Cities to Love

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Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est les contrepoints qui m’ont d’abord impressionnés chez Sleater-Kinney. Je me souviens avoir écouté « Dig Me Out » lors de sa sortie, sûrement lors d’une écoute nocturne de Bernard Lenoir, avant de les redécouvrir bien plus tard en me mettant aux vinyles avec « All Hands On The Bad One » et surtout « The Hot Rock ». Ca m’a frappé d’un coup, tout était là sur The End Of You, la voix forte de Corin Tucker, celle Carrie Brownstein un peu plus grave, les deux guitares dont les lignes se mélangent et s’entrechoquent entre distorsions chargées et riffs anguleux. D’un coup ça s’accélère, Janet Weiss cogne un peu plus fort sur sa batterie, Carrie et Corin chantent à l’unisson et les guitares s’emballent avant de s’arrêter d’un coup. Je ne sais pas pour vous, mais il ne m’en faut pas plus pour écouter un titre en boucle et fort heureusement, Sleater-Kinney ne l’a pas oublié pour composer son nouvel album « No Cities to Love ».

( ♫) Sleater-Kinney – Surface Envy

Dix ans d’absence, un très bon nouvel album, et on tient peut être un beau retour à la Dinosaur Jr. Il suffit d’écouter Price Tag placé en ouverture – et son texte tout en désoeuvrement quotidien quand on n’a pas de quoi joindre les deux bouts avec pas grand chose – pour se rendre compte que Corin, Carrie et Janet ont bien fait de prendre une pause pour revenir ainsi avec des morceaux d’une telle classe. En ce qui me concerne les horreurs de ce début d’année ne seront pas oubliées de sitôt, mais un tel disque fera sûrement beaucoup pour continuer et se projetter dans l’après. Je n’avais sûrement pas très envie de marcher dans le froid ce matin mais No Cities to Love était sûrement le titre à écouter dans ses conditions …

( ♫) Sleater-Kinney – No Cities to Love

Il faudra continuer d’écouter ce disque. Il faudra ne pas passer trop vite à autre chose. Il faudra prendre le temps de le trouver en vinyle pour le passer tranquillement sur sa platine. Il faudra monter le volume très fort pour embêter ses voisins. Il faudra ainsi crier pour le féminisme et les riot grrrls. Il faudra dire d’aller se faire foutre à ceux qui trouve que ça n’a plus rien à faire dans le paysage actuel. Il faudra bien sûr aller voir Sleater-Kinney sur scène et hocher la tête énergiquement à l’écoute de tous leurs morceaux. Il faudra se dire qu’il n’y a rien à écouter qui soit aussi beau et énervé à la fois.

( ♫) Sleater-Kinney – No Anthems

Mathieu

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