Quand j’ai acheté le vinyle du premier album de Dumb Numbers, je me suis rappelé de l’interview d’Adam Harding dans le dernier numéro de New Noise. Le songwriter de Dumb Numbers nous racontait comment il avait réussi à convaincre David Lynch d’utiliser une de ses photos pour la pochette. Quand je vois cette fleur je repense à Isabella Rosselini dans « Blue Velvet », à Sherilynn Fenn dans « Twin Peaks », à Naomi Watts dans « Mulholland Drive ». Restons-en là à propos de la pochette, que reste-t-il une fois le vinyle sorti, quand on le pose sur le tourne-disque ?
Déjà, Adam Harding sait bien s’entourer. Il y a Murph et Dale Crover qui sont venus cogner très fort sur les futs de leurs batteries respectives, Bobb Bruno a laissé Bethany Consentino un temps pour jouer de la basse et Lou Barlow a ressorti sa Rickenbaker 4001 pour l’occasion. Les titres rappellent bien évidemment quelques grands moments du rock indépendant millésimé année 90, mais contrairement à certains copistes qui jouent des références un peu trop sérieusement, Dumb Number a un supplément d’âme (torturée) qui fait plaisir à entendre. D’ailleurs Lou Barlow chante sur Strange Beauty et Evil Has Grown ne jugerait pas au milieu du tracklist de « Bubble & Scrape ».
Bien sûr, je ne sais pas si Adam Harding aura autant de parrains pour son prochain disque. D’ailleurs la profusion d’invités peut sembler louche. Et puis le style musical, je suis trop dans le cœur de cible, il y a forcément un truc qui cloche, ce n’est pas possible. Mais j’ai beau me dire ça, l’album tourne doucement en boucle chez moi depuis quelques semaines. Allez savoir pourquoi, je n’arrive pas à me lasser d’écouter Evil Has Grown, ça doit venir de la fatigue hivernale qui nous frappe en plein coeur …
( ♫) Dumb Numbers – Evil Has Grown
Mathieu