Je me serais bien vu partir en voyage, à monter sur des bateaux pour me promener sur le pont avec le vent qui souffle sur le visage. J’aurais visité chaque ville, tel quartier serait moderne, tel autre historique. C’est un peu cliché d’écrire ça, mais c’est ce que m’évoque les dix titres que l’on peut entendre sur « Shields », le dernier album de Grizzly Bear. Ca doit venir de la guitare acoustique, peut être des ambiances sonores et des voix peut être trop aigues. Ce disque n’est peut être que de la pop nostalgique d’une époque plus libre, coincée au milieu d’un monde qui file à toute vitesse, un casque d’Iphone sur les oreilles.

On y entend beaucoup d’emphase, il y a cette montée dans les accords, joués parfois sur une guitare folk, parfois sur une guitare électrique, un coup c’est l’arpège, un coup c’est toutes les cordes à la fois ; il y a ces voix, au timbre un peu trop hispter ; la basse est aventureuse, tandis que la batterie semble avoir un feeling presque jazzy. Les textes se veulent existentiels par moment. Ca tourne pas mal, on s’y laisse facilement prendre. La mélodie est plutôt bonne, même si elle demeure assez facile. Il faudra bien l’écouter plusieurs fois avant de l’oublier pour passer à autre chose. Ceci dit, en ce moment, j’aime bien écouter Sleeping Ute de bon matin.

J’ai un peu du mal à tenir l’album sur la longueur, j’ai l’impression d’avoir entendu mille fois ces mélodies, parfois chez Grizzly Bear, parfois chez d’autres groupes, comme les Walkmen. Tout ça ronronne un peu finalement. Tout ça parce que c’est sûrement de la pop nostalgique d’une époque plus libre, coincée au milieu d’un monde qui file à toute allure, un casque d’Iphone sur les oreilles.

( ♫ ) Grizzly Bear – Sleeping Ute

Par Mathieu