Le premier disque de Jimmy Whispers aurait pu ne jamais sortir et ça aurait été bien dommage. Nous serions passé à côté de ces dix titres composés dans une chambre, fort probablement sur un lit, à l’aide d’un vieux synthétiseur, d’une boite à rythme rachitique et d’une basse d’occasion achetée sûrement au dépôt-vente du coin. Il n’y aurait jamais eu d’écho à ces compositions lo-fi absolument désarmantes – n’en déplaise aux plus ronchons – au point de venir envahir votre quotidien pour y remettre un peu de couleurs délicieusement naïves et indispensables. D’ailleurs, il faudrait vérifier avec des chiffres précis, mais je crois que je suis de meilleur humeur le matin depuis que j’écoute en boucle Heart Don’t Know en marchant tranquillement sous le soleil …

( ♫) Jimmy Whispers – Heart Don’t Know

Jimmy Whispers est devenu très rapidement mon compagnon imaginaire d’infortune. Par moment, il était là pour me dire de rester cool et de ne pas trop m’emmerder avec des petits détails qui tracassent. Puis il m’a rappelé qu’en 2015 on peut toujours enregistrer un album comme le faisait Daniel Johnston en 1983. Enfin, il m’a suggéré que l’on pouvait sortir un disque, comme ça, juste avec de bonnes chansons. Il convient de noter que « Summer In Pain » est la première livraison du label Field Mates Records, disponible uniquement en vinyle, en 500 exemplaires de surcroît … Je ne sais pas combien il en reste, mais dans ces moment-là, je crois qu’il ne faut pas hésiter trop longtemps.

( ♫) Jimmy Whispers – (Summer in Pain)

Mathieu