La Nuit

carpenter

Arriver en ville en remontant la voie ferrée jusqu’à la gare. Marcher dans la rue en pleine nuit. Chercher du travail et ne trouver qu’un poste d’informaticien dans un grand open-space. Se loger dans un immeuble désaffecté et repérer une vieille maison abandonnée. Diffuser des messages subliminaux pour annoncer l’insurrection qui vient. Trouver une boite de rangement où se trouve une infime partie de la vérité. Porter des lunettes de soleil et découvrir que nous sommes dominés par des extraterrestres fous devenus les patrons décérébrés de multiples sociétés tentaculaires déshumanisantes. Repenser aux sons de la boite à rythme et des synthétiseurs. Cette semaine folle se termine par une fuite désespérée face à une horde de soldats post-apocalyptiques armés jusqu’aux dents.

Non, en fait ce n’est pas vrai. Retour en arrière et fondu enchainé. Je marche le long de la rue. Il fait nuit et le vent est froid. Il y a deux ou trois passants qui m’évitent, il faut dire que je suis tellement fatigué et mon regard est devenu très étrange. Je repense à ce moment où, il n’y avait que le silence et de longs bourdonnements qui se propageaient depuis un vieux clavier analogique. Une petite fille va s’acheter une glace. Une adolescente découpe une citrouille. Un étrange nuage de fumée s’échappe de la fenêtre. Une voiture devient folle. Un borgne se balade avec une dégaine de cowboy. Un Chose change de forme. Il y a du kung-fu. Ils Vivent. Je n’ose plus toucher mon miroir. Je deviens invisible. Je lis du Lovecraft. Je chasse des vampires. Je pars pour Mars …

( ♫) John CarpenterNight

Mathieu

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