Ralentir. Je n’arrête pas de me répéter ce mot depuis quelques semaines. C’est le signe que je suis en train de traverser l’un de ses moments où tout s’accumule un peu n’importe comment. C’est aussi le signe qu’il faut s’arrêter, se poser et reprendre calmement le cours des choses sans précipitation spontanée. Alors j’écoute la voix fantomatique de Kurt Wagner. Il joue aussi quelques arpèges sur une vieille guitare acoustique. On y entend aussi deux ou trois arrangements discrets. Il n’en faut pas plus pour avoir l’impression de se retrouver accoudé au comptoir d’un vieux bar de Nashville. C’est juste le moment où le soleil est son zénith. Avec la chaleur étouffante on reste immobile, assis à côté du ventilateur …
( ♫) Lambchop – 2B2
Ralentir. La dernière fois que j’ai vu Lambchop en concert, il était possible de trouver un CD – uniquement disponible pendant leur dernière tournée – contenant des versions alternatives de certains titres de « Mr. M ». Les compositions sont ici dépouillés. Ce sont de vieilles démos touchantes. Je les écoute beaucoup en ce moment, et cela même si les derniers morceaux de Lambchop n’ont plus la magie de certains des disques d’antan. J’avoue trouver dans ces arrangements une forme de relâchement particulièrement agréable.
( ♫) Lambchop – Never My Love
Ralentir. C’est l’heure où l’été démarre enfin. C’est l’heure où les enfants partent en vacances. C’est l’heure où l’on termine les dernières tâches au travail. Dans ces moments là où je me dis que je pourrais en profiter un peu plus. Mais aujourd’hui la ville ne me fait même plus envie. Alors je reste là, à écouter les arpèges discrets de Kurt Wagner …
( ♫) Lambchop – Gone Tomorow
Mathieu