Ca s’écoute bien quand le soleil se couche, au moment où les nuages pluvieux commencent à se former dans le ciel. On y entend un orgue, une basse discrète, des beats et une boite à rythmes hypnotique. L’air à la guitare est un peu lointain et la voix est discrète. On a l’impression d’entendre quelqu’un qui voudrait changer le monde mais qui préfère finalement rester derrière des machines et un ordinateur connectés avec le reste du monde. J’ai mis du temps à découvrir « Cold Spring Fault LessYouth » de Mount Kimbie mais il m’ajuste fallu d’une écoute assidue le soir pour que je devienne accro aux ambiances vaporeuses de Home Recording, Break Well ou encore So Many Time, So Many Ways.

( ♫) Mount Kimbie – Break Well

Par contre je reste un peu de marbre quand King Krule vient chanter sur You Took Your Time et Meter, Pale, Tone. On dirait que les deux de Mount Kimbie essayent de bousculer leur musique avec la morgue orgueilleuse d’Archy Marshall – pour rappel ce garçon ira loin, j’en suis sûr – mais finalement non, ça reste encore trop sage, comme deux geeks qui cherchent encore comment faire traverser le fantôme de la drum ‘n’ bass dans leurs machines froides. Je n’ai jamais trop compris cette histoire de post-dubstep et j’ai l’impression que l’on essaye de me faire croire à un aller-retour rétromaniaque en provenance de la musique électronique des années 90. Peu importe le genre, je pourrais écouter certains titres de « Cold Spring Fault Less Youth » en boucle, le soir, juste pour me rappeler de cette époque innocente où je restais allongé à écouter ces blips tribaux …

( ♫) Mount Kimbie – Made To Stray

Mathieu