J’aurais voulu leur dire « Fermer vos gueules, j’ai besoin de me concentrer » mais à la place je me suis contenter de mettre un casque sur mes oreilles. Je me suis perdu au milieu de tout ces riffs de guitares distordues et saturées. Après quelques écoutes de Destruction Unit, je me suis retrouvé aux portes de l’inconscient, entouré d’images jusqu’ici profondément enfouies, à écouter ces phrases répétitives en provenance de vieux claviers analogiques. J’ai vu des lumières stroboscopiques déformées par le prisme d’un kaléidoscope, et cela au milieu de deux injonctions graves du chanteur. Le volume est assez fort et je suis comme dans une sorte de bulle en verre. Il y a très peu de contacts avec le reste du monde par ici. Même la drogue devient superflue quand on peut écouter en boucle Chemical Reaction / Chemical Delight …
Pour le reste, « Negative Feedback Resistor » ressemble à une longue séance de sorcellerie, où, perdu au milieu d’une église de Dunwich, on attend que la mort se réveille pour apposer son seau sur le sort des derniers survivants ce monde. Des gens habillés de haillons psalmodient, des cultes ancestraux se reforment, la nuit se lève, la pleine lune illumine nos visages et une lumière verte se propage entre les murs de cet espace non-euclidien. A genoux, face à ces apparitions fantomatiques qui circulent d’une réalité à l’autre je ne m’étonne même plus de ces acouphènes qui reviennent pour m’empêcher de dormir. Perdu dans l’open-space, je finirai sourd à force d’avoir entendu ce disque …
( ♫) Destruction Unit – Chemical Reaction / Chemical Delight
Mathieu