Depuis quelques semaines, j’écoute chaque matin Brought to the water de Deafheaven. Ce n’est peut être pas le titre le plus reposant en soi mais je vous recommande de tenter l’expérience au moins une fois, ne serait-ce que pour ces guitares qui vous mitraillent les oreilles au bout de trente secondes. Le chant, hurlé et aigu, vous attrape instantanément par la gorge. Il y a pas mal d’emphase là dedans et la batterie exécute son blastbeat de rigueur, même si le rythme me semble beaucoup moins fou que sur « Sunbather ». Et puis, au bout de quatre minutes et quarante secondes, Deafheaven effectue une virage tout en douceur vers une sorte de post-rock dont la ligne mélodique ne aurait rien à envier à Mogwai. Trente dernières secondes avant la fin, un piano nous apporte finalement de cette eau que l’on attendait tant après toutes ces années d’errance dans le désert …
C’est toujours le matin, je n’ai pas encore entendu l’intégralité de « New Bermuda » mais ça va beaucoup mieux après ce titre. Je ne sais pas trop pourquoi même si je suppose que ça vient sûrement de ces écoutes répétées d’Iron Maiden avant de partir au lycée, du « Loveless » de My Bloody Valentine quelques des années plus tard, en encore d’Into The Infinity Of Thoughts d’Emperor il n’y a pas si longtemps. George Clarke crie assurément plus librement que nous ne le serons jamais, le soleil finit de se lever, la matinée s’achève et peu importe si le monde est probablement en train de s’auto-détruire une fois de plus …
( ♫ ) Deafheaven – Brought to the Water
Mathieu