Le 2 Octobre 2009 dans la salle de l’Echoplex à Los Angeles.
« Thom, On a été bon ? »
« Ouais Flea, mais tu as encore trop slappé sur ta basse … »
« Bah il fallait bien reproduire les bleeps que tu avais trouvé sur ton laptop … »
« Bon, on s’en fout ! Sinon vous avez vu comment j’ai dansé, Ian Curtis doit se retourner dans sa tombe ! »
« Et oui c’est le drame de Radiohead, Thom, vous ne serez jamais comme Joy Division, puisque tu n’as pas craqué comme Ian Curtis ! »
« Oh ça va Flea, tu veux aussi que je t’explique comment les Red Hot Chili Peppers ne seront jamais comme Gang Of Four ! »
« Au fait, pourquoi ce nom, Atom For Peace ?… »
« Bon sang, quelqu’un a vu mon laptop, j’ai une idée de chanson là ! J’ai même la chorégraphie du clip !… »
Je n’aime pas tous les titres du dernier Radiohead, « The King Of The Limbs », principalement parce qu’il me donne parfois l’impression de sonner comme l’album solo de Thom Yorke, mais il y a quand même quelques très beaux passages encore très inspirés sur ce nouveau disque.
«Please could you stop the noise im tryin a get some REST ? / from all the unbornchikkenVoicesin my head ? / huh what’s that ?? ».
Il y a l’urgence malade de Little By Little, son étrange étrange rythmique ainsi que ses belles phrases de guitare et de piano. J’aime bien le folk lointain de Give Up The Ghost, qui porte plutôt bien son nom, et puis l’étrange conclusion de Separator. On y entend beaucoup de batterie et la voix presque sereine de Thom Yorke, une basse mélodique et puis quelques arpèges de guitare joués sur un écho un peu lointain, l’ambiance s’installe doucement, comme si le groupe se retrouvait pour se titre très beau …
« aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaambition makes you look very ugly ».
« Bon alors on fait quoi sur le nouveau Radiohead ? »
« Bah on écrit un article fissa, c’est vendredi, le disque vient de sortir, faut suivre l’actualité ! »
« Je l’ai écouté une fois, mais je ne sais pas trop quoi dire là … »
« Ce n’est pas grave si tu ne l’as pas écouté, faut écrire un papier, occuper le terrain, donner envie tout en étant critique, entretenir l’audience avec audace tout en suivant le mouvement … »
« En voilà des paradoxes … »
« Alors quoi ?! Tu ne veux pas écrire le papier sur Radiohead ? Je le donne à quelqu’un d’autre ? »
« Si si, je le prends … »
« Alors tu nous ponds un article sur le mode de diffusion du disque sur internet. Tout le monde s’en fout mais tout le monde fait ça, alors on suit ! Et puis on a rien d’autre à dire, comme je l’ai dit, faut occuper le terrain … »
« Who’s in a bunker, who’s in a bunker / I’ve seen too much / I Haven’t seen enough »
Le groupe était sorti épuisé de l’enregistrement. Dans le château, il y avait des instruments, des ordinateurs, des machines, ils avaient cherché à disparaître complétement, mais ils étaient toujours là, l’esprit était toujours là. Deux disques avaient été leur révolution, et puis après il fallait bien continuer même si la révolution s’était terminée depuis quatre albums déjà …
« I’m not here / This isn’t happening / I’m not here / I’m not here … »
( ♫ ) Radiohead – Give Up The Ghost
Parmi la miriade de chroniques sur le dernier Radiohead, il y a celle-là de Playlist Society, écrite à 10.
Par Mathieu
Hello.
Comme tout fan de Radiohead qui se respecte (dont je suis et ai été de manière obsessionnelle pendant des années), je me suis procuré “The King Of The Limbs” vendredi soir dernier.
Mais je suis incapable pour l’instant d’en faire sa critique. C’est typique le genre d’album qui demande du temps, des écoutes…..qui se mérite (comme pour beaucoup de disques de free jazz).
Oui, il sonne comme un croisement entre “The Eraser” et “Kid A”.
Oui, “OK Computer” et “Kid A” sont peut être indépassable. Mais je commence à vraiment l’aimer cet album.
“Bloom” : Son introduction avec ses petites notes formant cette embryon de mélodie puis ses sonorités faites de grésillement et son beat électro démarrant une rythmique complexe, sorte d’empilement de plusieurs rythmes limite free jazz et décalés. Et la voix ô combien envoutante et hypnotique de Thom.
“Lotus flower” : Sa basse enregistrée très en avant, lourde, pesante et trainante (tu dois l’apprécier). Cette rythmique déstructurée, break-beat technoïde, quasi (slow)jungle. Et toujours la voix envoutante et plaintive de Thom ! Un morceau presque uniquement batterie/basse, drum’n’bass dirait les anglais, avec voix et choeurs !!!
Je pense que “The King Of The Limbs” sera comme le bon vin, les grands crus : il se surement se bonifier avec le temps et les écoutes !!!!
Il est clair qu’il faut prendre du temps pour l’écouter plusieurs fois et chercher dans les détails.
Bon, oui, ils ne ferons malheureusement plus Kid A ou Ok Computer …