Vendredi 16 Janvier, je marche sous la pluie après être passer dire bonjour du côté de l’Olympic Café où la salle commence déjà à bien se remplir, ce qui laisse présager pas mal de monde pour voir la première soirée du festival de la Souterraine. Mais ce soir, je vais voir The Wave Pictures, Darren Hayman et Freschard accompagnée de Stanley Brinks ainsi que Wilfried* derrière les platines. Cette année, le festival MO’FO n’a malheureusement pas eu lieu mais il me semble qu’il s’est déplacé aujourd’hui au Point Ephémère …
Je traine un peu du côté du bar où je trouve un numéro de Charlie Hebdo, celui d’après, celui sur lequel tout le monde s’est rué. J’en profite pour le feuilleter et me marrer grassement sur les dessins, comme pour fêter une vieille adolescence pas si lointaine. Je rentre dans la salle, Wilfried* passe des disques et s’arrête pour prendre une guitare acoustique et nous chante quatre de ses titres pour ouvrir la soirée qui s’annonce encore plus anti-folk que les premiers open-mic du Pop In. Les hésitations sur la guitare ne m’empêcheront pas de penser que The Mum’s Song, Matrice et Le Yoyo sont de très belles chansons.
( ♫) Wilfried* – Le Yoyo (bootleg (qui sature un peu trop))
Clémence Freschard a soif et nous le fait savoir en réclamant de la vodka entre chaque titre. Elle est accompagnée par Stanley Brinks et The Wave Pictures (et puis aussi Howard Hugues de Coming Soon et Wilfried* sur les deux derniers titres du set). C’est drôle, c’est calme et nonchalant, ça sonne un peu comme du calypso et du folk-rock. Stanley Brinks et David Tattersall se lancent à tour de rôle dans de joutes guitaristiques et l’accent anglais de Clémence Freschard est assurément l’une des plus belles choses à entendre pour qui veut écrire des chansons pop en France …
( ♫) Freschard – And The Rain (Bootleg)
Cela fait treize ans que Darren Hayman n’est pas venu joué à Paris (c’était pour l’un des derniers concert d’Hefner). Au détour d’un titre il nous explique pourquoi. Depuis le temps, il habite tranquillement dans sa maison où il y a la télévision, un canapé, et ce dernier a magnifiquement pris la forme de son gros cul. On rigole tous et ça fait du bien, comme tous ses titres de haute volée qu’il exécutera ce soir en jouant de la guitare ténor à quatre cordes (une Eastwood plutôt classe). Il ne m’en faut pas plus pour que je reparte avec son dernier disque, « Chants For Socialists », publié sur le label Where It’s At Is Where You Are.
C’est la seconde fois que je vois The Wave Pictures et ça sonne toujours comme une bonne tasse de café au petit matin. The Wave Pictures a la chance d’avoir un excellent guitariste (Darren Tattersall), un batteur qui chante vraiment bien (Jonny Helm) et un bassiste capable d’exécuter d’immense solos (Franic Rozycki). Ils me font toujours autant penser à Daniel Johnston et Violent Femmes et il faudra impérativement que j’aille réécouter l’intégralité de leur discographie demain matin.
Je sors, il ne pleut plus, la nuit est froide, mais la soirée a été belle.
( ♫) The Wave Pictures (Bootleg)
Textes, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin