Le nouvel album de Tindersticks démarre sur neuf minutes de spoken-words et on a l’impression d’y entendre une histoire de Claire Denis. Tindersticks, encore un groupe que j’ai découvert avec du retard, je crois que c’est avec « Can Our Love … », autant dire que j’étais passé à côté d’eux pendant toute la seconde moitié des années 90, j’écoutais plutôt des trucs bruyants (ou presque.) Et puis il y a eu « Trouble Every Day ». C’était l’été, on était en 2001, je bossais depuis juste un an, j’étais en vacances à Lyon, j’étais venu voir mes parents quelques jours. Un après-midi, je suis allé voir le film de Claire Denis, c’était au CNP Terreaux, dans une salle qui se trouve au sous-sol, les images étaient directement projetées sur un mur blanc.
On pouvait entendre ce très beau titre des Tindersticks, Trouble Every Day, pendant le générique. C’est sûrement l’un des plus intenses et sensuels que j’ai pu voir. Il y a ce couple qui s’embrasse, puis des plans de la Seine, la nuit, avant que l’aube ne pointe, fondu au noir et le titre. Béatrice Dalle, Vincent Gallo. Trouble Every Day, à chacun sa merde, ça me plait bien comme idée. Un grand film et la BO est superbe. En sortant de la salle, je suis allé directement acheter un disque des Tindersticks, et le seul que j’ai trouvé c’était « Can Our Love ». Il est rapidement devenu ma bande-son de cet été. Dying Slowly, People Keep Comin’ Around, Sweet Release, Chilitetime, c’est une musique plus solaire, plus soul, moins sombre que Trouble Every Day, mais ça reste un beau disque.
( ♫ ) Tindersticks – This Fire Of Autumn
Après j’ai retrouvé « Curtains » et puis le premier album, celui où il y a la peinture de la danseuse avec la robe rouge. J’aime bien la voix grave de Stuart Staples, et on la retrouve encore aujourd’hui sur « The Something Rain », avec cette atmosphère nocturne et cinématographique. Le nouvel album de Tindersticks démarre sur neuf minutes de spoken-words et on a l’impression d’y entendre une histoire de Claire Denis. Il y a sur Chocolate une guitare acoustique, un orgue et un petit riff, et puis ça démarre progressivement, l’ambiance s’installe tranquillement.
Et puis ensuite il y a Show Me Everything où je retrouve de cette grâce que l’on peut entendre sur Trouble Everyday. Il y a toujours la guitare folk et la voix barytone de Stuart Staple, l’électricité de Neil Fraser et le Fender Rhodes de David Boulter. C’est toujours atmosphérique qu’avant, cet album distille quelques choses qui me donneraient presque envie de prendre un whisky, assis tranquillement sur le futon, alors que vient la nuit. Il neige et j’aime bien la basse de This Fire Of Autumn.
( ♫ ) Tindersticks – Show Me Everything
Par Mathieu
Moi, MON Tindersticks préféré, c’est par celui que j’ai commencé : “Curtains” !!
Un album de pop-rock jazzy et groovy, aux arrangements et orchestrations pharaoniques, aux mélodies somptueuses, un disque d’île déserte, inusable et indépassable !!! Mais j’aime les deux premier aussi. Et le suivant, au titre très Joy Divisionien, “Simple Pleasures” (1999). Déjà, ils avaient une baisse de qualité, confirmé sur le suivant “Can Our Love..”…..Ruptures, absences médiatique…Silence….et le retour discret avec le beau “Waiting For The Moon” (parodie des Doors ?? Je ne sais pas) en 2003, la même année que le dernier grand Radiohead…….5 ans plus tard, retour au sommet avec “The Hungry Saw”, n°6 de mon top albums perso. Et en 2010, le plus jazzy/expérimental “Falling Down A Mountain”…….2012 : “The Something Rain”.
Disque magnifique, nocturne. Toujours ces mélodies et ces orchestrations somptueuses, ces arrangements pharaoniques, cette voix rauque de crooner indie….2012, les Tindersticks n’ont pas changer !
A +
Et les BO de Claire Denis ?
Les B.O sont superbes, comme les films de C.Denis mais j’ai du mal à les écouter hors-contexte, c’est à dire sans le film qui va avec. “Trouble Every Day” m’a énomément marqué, cette histoire de vampire, Béatrice Dalle et Vincent Gallo exceptionnels………Je me rappelle d’une scène gore avec B.Dalle dévorant un type.
C’est ça, à un moment assez flippant du film, elle dévore Nicolas Duvauchelle …