Les rayons de soleil sont encore cachés par les nuages et l’air est suffisamment frais pour que je me réveille malgré les effluves d’alcool de la veille. J’aime bien écouter le dernier album d’Hamish Kilgour dans ces moments où l’on émerge doucement, même s’il faut déjà y aller, sans trop savoir où d’ailleurs. La guitare acoustique esquisse quelques accords mineurs, Hamish chante d’une voix tangente et voisine, il joue sur des percussions, un glockenspiel, et un petit synthétiseur. On a l’impression qu’il est dans notre salon, assis sur le futon. C’est fou comme la musique délicate de Here It Comes est le meilleur compagnon de ce début de journée …

( ♫) Hamish Kilgour – Here It Comes

Par moments la machine s’emballe. Sur Smile la rythmique s’accélère, on entend des guitares électriques et le chant d’Hamish Kilgour est plus soutenu. Un étrange clavier propulse le morceau vers une sorte de psychédélisme doux au bout de trois minutes et neuf secondes. Vers la fin j’ai presque l’impression d’entendre Syd Barrett revenir d’entre les morts, il arrive, il va quitter une bonne fois pour toute la maison de sa mère, et puis plus rien …

( ♫) Hamish Kilgour – Smile

Il est intéressant de noter qu’Hamish Kilgour vient de sortir un disque au même moment que son frère David. Tous les deux ont d’ailleurs recommencé de tourner ensemble avec The Clean en début d’année, malheureusement sans faire un détour par la France. En attendant la faible probabilité d’un hypothétique concert il ne nous reste plus qu’à écouter en boucle « All Of It And Nothing » et « End Time Undone ». Ca tombe bien, ces disques contiennent assurément les plus belles mélodies que tu pourras entendre en ce début d’automne.

( ♫) Hamish Kilgour – Going Out

Mathieu