Paris 2022. Destructions massives dans les bas-fonds. Massacre définitif des derniers résistants. Lobotomie progressive en réécrivant l’histoire pour tout ceux qui restent. Travail dans des conditions précaires. Fins de mois arrondies par de multiple trafic. Déportations en masse des civils. Attaques de néo-nazis réacs. Ainsi va la vie avec ce nouveau monde. Je code du matin au soir pour assurer ma survie. J’erre dans un hôtel miteux. Je m’endors sur un vieux matelas usé. Sous l’effet de la drogue j’oublie ma journée en regardant le ciel noir et le mur décrépit. J’entends cette ligne de basse qui résonne tellement que je ressens même plus cette douleur dans mon crâne …
Se battre ou mourir, je préfère ne pas choisir. J’ai perdu tous les miens et j’avance sans but dans la vie. Les poing fermés dans la poche, le couteau toujours à porter de main. J’entends les sirènes de la milice qui se propage dans la nuit. Des types louches habillés avec des imperméables de cuir s’enfuient vers les banlieues. La prison ne sera plus une option. Un jour la mort viendra me prendre par la mains. Moment de paix avant l’attaque par bombe thermonucléaire à l’écoute d’un vieux titres en provenance de Rio de Janeiro. Le pétrole n’existe plus et les barbares débarquent sur la route désertique. Le seul souvenir qu’il me reste est celui d’un immense solo de guitare électrique bien dégoulinant.
Mathieu