Tropic Of Cancer – Stop Suffering

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La nuit vient juste de tomber et je marche le long de la rue. Les seules lumières que je distingue sont celles des voitures qui défilent devant les immeubles hausmanniens. Une vague de tristesse se transforme en crise de panique et puis plus rien. Je sens déjà cet fond de désespoir partir, comme ça, tout d’un coup, là. Je retrouve progressivement mon calme à l’écoute de ces synthétiseurs et de cette phrase de guitare vaguement réverbérée. Sous l’effet de la fatigue les rampes métalliques m’ont l’air soudainement plus belles. Le ciel est assez clair, j’y distingue quelques étoiles et la lune, plantée ici, juste au dessus de moi. Le monde peut bien s’arrêter, je ne me suis jamais aussi bien, seul au milieu de la pénombre …

De retour chez moi, je me suis écroulé dans mon lit mais le sommeil n’est pas venu. J’ai repensé à ce que j’avais lu à propos des bourdonnements. De toute façon, je crois qu’il est déjà six heures du matin. J’entends déjà les premiers signes d’activité. Il y a les premières lumières que l’on allume, les premiers repas que l’on prend, les premières gouttes d’eau sous la douche, les premiers vêtements que l’on porte. La course démarre, il y a ceux qui s’activent et ceux dont le corps traduit déjà trop de signes de fatigue pour encore prétendre être dans la course. J’entends une ligne de basse étrangement mélodique. C’est à ce moment-là que je choisis de m’endormir …

( ♫) Tropic Of CancerStop Suffering

Mathieu

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