Après avoir écouté en boucle ce gigantesque pic émotionnel qu’est « Folklore » j’ai un peu perdu de vue David Eugene Edwards, je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai eu envie d’aller voir ailleurs. Inconsciemment, je m’étais peut être convaincu qu’il avait déjà tout dit. A cause de cela j’ai loupé le début de Wovenhand, avant de me rattraper sur « Ten Stones », un grand album incandescent, une fois de plus, puis sur « The Threshingfloor ». Voilà un disque qui ne me quitte plus depuis quelques semaines déjà, un disque qui me rappelle parfois « Folklore » dans le travail sur les ambiance sombres.
Ca s’entend d’ailleurs dès les premières notes de Sinking Hands, outre la guitare folk et crépusculaire ainsi que la voix fantomatique et habitée de David Eugene Edwards, il y a aussi les nappes de contrebasse de Pascal Humbert, musicien tapis dans l’ombre, mais toujours présent depuis l’aventure Sixteen Horsepower. J’ai toujours aimé les ambiances ténébreuses qu’il a su mettre en place pour accompagner David Eugene Edwards, d’ailleurs le magnifique Singing Grass, qui a été composé par Pascal Humbert, évoque immédiatement l’univers précieux qu’il installe avec son side-project Lilium, groupe formé avec des anciens de Passion Fodder, pour lequel il a tenu la basse. Chercher le bassiste, et vous trouverez quelques trésors musicaux …
Evidemment, l’essentiel du disque est tenu par l’immense David Eugene Edwards, personnalité quasi-shamanique qui habite littéralement « The Threshingfloor », disque d’un grand songwriter, de la carrure d’un Jeffrey Lee Pierce, de la noirceur d’un Michael Gira. Le genre de musicien avec une telle présence que l’on se sent tout petit quand on les écoute, ce qui n’empêche par David Eugene Edwards de saluer humblement quelques unes de ses grandes références avec une belle reprise de Truth de New Order.
Alors oui, on pourrait reprocher à David Eugene Edwards de se répéter, mais finalement a-t-il fait quelques choses de différents depuis « Sackloth ‘n’ Ashes » ? Et peut-on sérieusement en vouloir à un artiste qui continue de creuser le même sillon avec autant de classe ? Mais trêve de question existentielle, je ne cesse de me passer ce grand disque depuis quelques jours, et ça c’est souvent un bon signe musical …
( ♫ ) Wovenhand – Singing Grass
Par Mathieu
Comme toi pour le disque, pas moyen de m’en passer, je l’ai écouté non stop pendant une semaine entière, je crois. A ma décharge, autant je connaissais un peu 16 Horsepower, autant je ne connaissais pas Wovenhand et dès la première écoute, entre la voix grave, les mélodies émouvantes et les paroles, forcément, à moins d’avoir un coeur de pierre, on succombe.
Bravo pour ce choix. Je suis la trace DEE depuis plusieurs années maintenant et effectivement chacun des disques de wovenhand semble ressembler aux autres tout en étant différent à force de l’écouter. A chaque écoute, on est captivé et on se retrouve au dernier titre sans s’en rendre compte…et on recommence
Il faut aussi ajouter que c’est sur scène que le Shaman se révèle et chacun de ses concerts est un moment incroyable de tension et de spiritualité (pour ne pas dire religion). Il tourne sur quelques dates en France et en Belgique cet été. Allez y sans douter. Je suis sur que vous en reparlez.
Encore une fois, c’est grâce à ta rubrique “AU HASARD” que je découvre ce post.
Moi aussi, je suis fasciné par ce disque. J’aimais déjà Sixteen Horsepower, surtout “Low Estate” et “Folklore”.
“The ThreshingFloor”, je l’ai découvert en ce début d’année à la Fnac. Il était en fond musical. Un vendeur augmenta un peu le son et en parlait à un de ses ami-client. Hypnotisé par les ambiances, ce folk dark, cette voix, je lui demanda ce que c’était et il me tendit la pochette.
Depuis, je l’ai et il m’accompagne souvent.
L’envie d’écrire dessus ne m’a pas lâchée….bientôt peut être !!!!
Un joli disque qu’il faudrait que je réécoute depuis l’écriture de ce texte (fichtre le temps passe vite …)