Je me souviens bien de « Songbox ». Ce disque de Pete Astor, sorti il y a maintenant cinq ans, m’avaient fait un bien fou avec ces harmonies acoustiques, même si j’ai plusieurs fois cédé à une pointe d’ennui sur quelques titres. L’annonce de « Split Milk », beaucoup plus électrique, sonnait comme une bonne nouvelle, en particulier avec l’arrivée de « My Right Hand » où l’onanisme guitaristique n’est pas sans rappeler les dernières saillies des Feelies, ce qui est, ma foi, plutôt une belle chose. Comme pour Robert Forster, Martin Philipps et Peter Milton Walsh, la musique de Pete Astor est traversée de coups de génie comme ce The Getting There dont les lignes mélodiques se révèlent être l’une des plus belles choses – composées avec une guitare, une basse, une batterie et un synthétiseur – à entendre en ce moment même.
( ♫) Pete Astor – The Getting There
Faisant partie, par la force des choses, de ceux qui marchent tous les matins, il faut bien reconnaître que par les temps qui courent, un peu de musique pour se réchauffer l’esprit ne fait pas de mal. Dans ces moments là, je ne suis pas contre une rythmique jouée à la guitare sur trois ou quatre accords, un riff de guitare plutôt clair, presque psychédélique mais tout en restant doux, sans oublier une basse qui charpente le morceau avec une rythmique assez rustique. Le chanté-parlé de Pete Astor est idéal pour ce type de composition et quand les dernières mesures de Oh You se terminent, je n’ai qu’une seule envie, et c’est assez rare pour le signaler, écouter une fois de plus ce disque en repartant du début.
( ♫) Pete Astor – Oh You
Mathieu