Jessica93, Violence Conjugale et Mountain Bike au Café de la Danse

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Vendredi 4 mars, je me rends au Café de la Danse pour voir Jessica93, Violence Conjugale et Mountain Bike. Ils jouent dans le cadre du festival Big Mo qui rend hommage ce soir au  label Teenage Menopause. J’ai à peine le temps de boire un verre que les belges de Mountain Bike démarrent leur set. Le groupe s’écoute tranquillement, les guitares sont claires, la basse est mélodique, le chant nasillard ne pouvait mieux tomber, les choeurs font woowoowoo, ça cogne nonchalamment sur les fûts de la batterie. Je me dis que ces compositions ne révolutionneront pas le rock garage, mais j’y descelle quelques accents byrdsiens qui me semblent parfaits pour ce début de soirée.

( ♫ ) Mountain Bike (live)

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Bliip, Dziiioouuu, tchack, tchack, non ce n’est pas la bande-son de l’adaptation cinématographique de RanXerox mais la décharge sonore envoyée par Violence Conjugale, duo bordelais electro-dark qui me donne parfois l’impression d’entendre Depeche Mode se faire violemment agresser dans un terrain vague par une bande de gabbers néerlandais. Je recule un peu pour voir la salle exulter face à l’assaut répété des machines, les gens autour de moi se lancent dans une danse épileptique au son de l’immense KGB. Le tube de leur prochain album, « Vices et Mensonges », s’appelle Amour, Echec et ce titre synthétique sonne à mes oreilles comme l’un des plus beaux moments de la soirée.

( ♫) Violence Conjugale – Amour, Echec (live)

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Stupeur ! Jessica93 ne joue plus seul sur scène. Un changement qui me semble être une évolution naturelle à l’écoute de ces nouveaux titres qui gagnent en efficacité, celui qui avait enregistré Seul Contre Tous n’a plus à mixer guitare et basse sur sa boite à rythme pour démarrer chaque morceau. Passer l’effet de surprise, il faut bien reconnaître que l’ambiance – aussi sombre qu’un vieil album de Cure et distordue comme le punk des années 90 – qui se trame sur scène à de quoi fasciner et me laisse présager d’un bon album en préparation. Le concert se termine par une reprise de I Wanna Be Adored et je me retrouve dans une sorte d’ère étrange et innocente où l’on vivrait en boucle l’année 1991. Plus tard, je rentre sous la pluie, j’ai un léger acouphène qui se réveille – Sûrement la basse ultra-compressée de Jessica93 qui était là pour écraser nos tympans – et je repense à cette époque lointaine et révolue où il m’arrivait de prendre un verre au Some Girls en sortant du Café de la Danse.

( ♫) Jessica93 – Karmic Debt (Live)

Texte, Bootlegs et mauvaises photos par Mathieu Gandin

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