Red Fang – Only ghosts

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J’envisage la suite des événements tel un fantôme hagard à la recherche d’un chemin au milieu du désert. Sous le soleil, sans un espace pour s’abriter, ma seule occupation consiste à écouter en boucle une partie du dernier album de Red Fang, le préhistorique « Only Ghosts . Les différents riffs de Living In Lye me donnent l’impression d’avancer lentement au milieu d’une tempête de sable, à chercher un abri entre deux dunes et les collines perdues de la montagne de San Andres. Les cadavres de voitures s’amoncellent, les réserves d’eau s’amenuisent, les caravanes servent d’abri, le chant ainsi que la basse d’Aaron Beam me pulvérisent les tympans et je me demande encore pourquoi la Fender Mustang de Bryan Giles a cette forme étrange ?

Au delà de la traditionnelle chape de plomb qui s’écoule sur nos épaules grâce à ce déluge de guitares distordues, j’avoue bloquer sur quelques passages suspendus de Living In Lye. Ici une pause pour un pont à la basse, là un micro-seconde de calme avant un riff de guitare pour repartir de plus belle. Enfin, les dernières minutes de ce long titre ressemblent à un immense jam, totalement free, puissamment lourd, une sorte de rage psychédélique où l’on visualiserait le futur, en pleurs, à genou face à une sorte de pyramide verte, en train de psalmodier le retour de Mumm-Ra tout en laissant progressivement se réveiller un acouphène, pour cause d’écoutes répétées de ces immenses stridences sonores.

( ♫) Red Fang – Living in Lye

Mathieu

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