Sous les pins, on est toujours bien accueilli par les guitares distordues de Bardo Pond, là où les nappes électriques sont une sorte de duvet confortable et les compositions semblent avoir enregistrées afin de se laisser doucement emporter dans ces nappes psychédéliques. Sous les pins, on aurait bien envie de rester tranquillement assis là, l’air est presque frais et le soleil est agréable. Sous les pins, on pourrait presque être heureux à regarder le ciel sans trop fermer les yeux. Sous les pins, les riffs sont parfois de longs bourdonnements enrobés de fuzz qui savent nous plonger dans un état d’hypnose. Sous les pins, on choisit de rester là, à entendre un écho lointain, perdu dans les différents couloirs de notre esprit.
Quand Isobel Sollenberger ne chante pas, elle joue de la flute traversière, un bien beau mariage mélodique tant ces phrases viennent adoucir un peu plus cette enveloppe de distorsions. Sur Effigy, cette musique devient aussi apaisante qu’un vieux joint fumé à la tombée du soleil, assis sur un banc dans le jardin. Le vent souffle doucement dans les branches des arbres et les nuages dans le ciel forment une sorte de mandala multicolore aux formes vaguement serpentines. Il n’est pas impossible qu’on retrouve un vinyle bloqué sur le lock-groove une fois de retour à la maison.
( ♫) Bardo Pond – Under The Pines
Mathieu