Dimanche 9 avril, après avoir marché tout l’après-midi sous le soleil, je me retrouve à traverser la porte de Pantin, direction la rue du Près St-Gervais pour retrouver cet ami que je connais depuis maintenant vingt ans. On arrive au milieu d’un jardin d’une collocation qui accueille ce soir un concert organisé par La Chaise et le Tabouret, avec Daniel Bachman et Guillaume Couvelaire. C’est le premier concert pour ce dernier, mais à aucun moment on ne veut le croire tant ces mélodies jouées au fingerpicking trouvent instantanément le chemin vers cette partie de notre cerveau qui réclame un temps de repos et d’introspection. Avec ses deux guitares acoustiques – Six et douze cordes –  Guillaume Couvelaire nous raconte l’histoire de ses chansons folks à travers les différents voyages qu’il a vécus. Par moment on entend les oiseaux chanter entre deux accords et cet instant coïncide plutôt bien avec la bière que je suis en train de boire.

( ♫ ) Guillaume Couvelaire (Live)

Le soleil commence à se coucher quand Daniel Bachman attaque par un blues plutôt percussif, ça doit venir de l’attaque qu’il donne avec son pouce sur les cordes les plus graves. Mais il reviendra vite sur des titres plus contemplatifs en jouant assez finement du bottleneck. Ces compositions poussent indéniablement à l’introspection tout en donnant aussi envie de hocher doucement de la tête en écoutant ces lignes mélodiques. J’en profite pour faire quelques photos ici ou là, certaines seront en argentique, étrange sentiment où il me faudra attendre un mois pour savoir ce qu’elles valent. Guillaume Couvelaire vient jouer de l’harmonium avec Daniel Bachman pour un dernier morceau, moment d’interrogation existentielle où je contemple les arbres et la ciel qui s’assombrit tout en profitant pleinement de la fraicheur et du calme réparateur de ce début de soirée.

( ♫ ) Daniel Bachman (Live)

Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin