Samedi 28 Octobre, je remonte la rue de Charonne avec la ferme intention de découvrir sur scène l’un de ces vieux groupes de rock indépendant anglais en provenance des années 80, mais dont la récente reformation a su redonner un temps un sens à notre époque. The Wolfhounds joue donc ce soir à la Mécanique Ondulatoire. J’expédie une bière. Je salue toutes les connaissances et amis que je peux trouver dans les parages et je descends l’escalier qui mène vers la salle en sous-sol pour y voir The Wendy Darlings qui ouvre la soirée, un power-trio punk garage en provenance de Clermont Ferrand qui joue de ces mélodies simples et bruyantes promptes à mettre instantanément le public d’accord, et cela malgré les cordes qui cassent. On a l’impression d’être presque en famille et si on était pas si timide on les prendrait dans les bras en leur disant qu’on a adoré leur concert.
( ♫) The Wendy Darlings (Live)
Les quatre de The Wolfhounds ne payent certes pas de mine, mais leurs riffs cristallins et agressifs, joués sur des guitares toujours au bord de l’implosion donnent l’impression de ne jamais pouvoir s’arrêter. Je reste là à écouter cette musique avec délectation, et cela malgré cette douleur dans les épaules qui se réveille alors que je n’avais rien demander. Une heure de concert, le groupe ralenti rarement, il garde, malgré l’âge, de cette classe anglaise qui sait être généreuse en terme d’électricité folles et de distorsions qui savent faire siffler les oreilles. Plus tard, je les revois au bar, épuisés mais heureux et je me dis que ça devait être un bon concert pour eux aussi.
( ♫) The Wolfhounds (Live)
Texte, enregistrements et mauvaises photos par Mathieu Gandin