The Soft Moon – Criminal

Je sors du métro pour m’engouffrer dans les rues de la ville au petit matin. J’ai remis mon casque sur les oreilles. Il un peu plus de huit heure, il y a ceux qui émergent doucement pour partir travailler et il y a ceux qui partent se coucher dans un état d’ébriété avancé. Le jour se lève et c’est la première fois que j’écoute le nouvel album de The Soft Moon. Je doute que ce soit le bon moment pour découvrir ce déluge d’auto-apitoiement douloureux qui m’est alors envoyé en pleine figure. Et pourtant, difficile de rester indifférent à ces compostions qui piochent allègrement dans le post-punk, la techno vaguement EDM et des bruits tellement distordues qu’ils finissent par se loger au fin fond de notre mémoire

On y entend des synthétiseurs malades et des basses agressives. Les batteries électroniques semblent être systématiquement au bord de la rupture et les quelques rares moments de guitare électrique donnent l’impression de découvrir d’étranges chutes de studio de « Pornography ». J’avoue ne pas toujours avoir envie d’écouter le disque jusqu’au bout, je dois être trop fatigué pour ça et le chant de Luis Vasquez peut se révéler parfois crispant. Si l’on est tenace, on découvre des textes personnels d’une rare violence. Il n’empêche, le titre d’ouverture de « Criminal », Burn, est probablement le plus réussi, il synthétise une telle énergie du désespoir que l’on oublierait presque la manière dont cette musique joue contre elle.

( ♫) The Soft Moon – Burn

Mathieu

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