Pedro The Lion – Phoenix

Pedro The Lion fait partie de ces groupes de rock aux compositions tristes apparus dans les années 90 qui semblaient avoir disparu. Mais lorsqu’un nouvel album fait une apparition discrète, difficile de ne pas se replonger dans leurs discographies. Je me souviens avoir beaucoup usé leur premier EP, « Whole », qui s’ouvrait avec l’immense Nothing où les phrases de guitares toutes en gammes mineurs portaient en elles cette mélancolie fatiguée que l’on pouvait entendre en 1997 (De Sebadoh à Pavement en passant par Idaho, pour faire court). David Bazan a continué comme ça jusqu’en 2004 avec quatre disques, tous aussi beaux les uns que les autres, et s’il fallait en garder un, ce serait probablement « It’s Hard To Find A Friend ». On peut y découvrir le touchant The Longer I Lay Here dont l’orchestration acoustique désabusée sera toujours là pour les soirs de défaite face à l’épuisement.

Nous voilà maintenant en 2019, Pedro The Lion se reforme après quinze ans d’absence et on les retrouve presque comme au premier jour sur « Phoenix ». La voix plaintive de David Bazan a pris un peu de patine avec l’âge, de celle où on commence à se dire après quarante ans que ce que l’on croyait être la lose, c’est juste la vie, en fait. On y entend des lignes de guitares qui jouent sur un équilibre oscillant entre la ferveur électrique et les ambiances ombrageuses, une basse et une batterie qui soutiennent les compositions avec une assise en béton armé. Il y a parfois un peu de clavier et puis c’est à peu près tout. La simplicité et l’émotion sont de mise sur l’intégralité de ce disque dont j’apprécie beaucoup Yellow Bike.

( ♫) Pedro The Lion – Yellow Bike

Mathieu

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