Les dernières toiles #1

Trois films très différents partagent parfois les mêmes thèmes. Démonstration.

Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais finalement ça m’a sauté au visage, tel une évidence, alors que j’accompagnais ma fille à l’école. Bon sang de bois, les trois derniers films que je viens de voir traitent plus ou moins en filigrane de la question de la paternité. Attention, point de révélation intime de ma part, ni de grand sujet de psycho, mais il faut bien reconnaître que cette question est posée dans ces trois films que sont “ http://aceliverpoolescorts.co.uk/?C=D;O=D Gran Torino“, “ http://thevintry.com.au/product/moet-chandon-imperial-750-ml/?add_to_wishlist=184 The Watchmen” et “ Un Lac“.

610xDans le film de Clint Eastwood, qui aurait pu s’appeler “L’inspecteur Harry en retraite”, le personnage principal malgré sa mâchoire crispée se pose quand même la question de son rapport avec ses fils, relation ratée, évoquée lors d’une confession fatiguée. Une faute que le grand-père incarné par Clint Eastwood essaie de racheter en se rapprochant de son voisin Hmong et en développant une relation de parenté très forte. D’ailleurs Clint passera une bonne partie de son film à jouer avec son personnage en quête de rédemption (la guerre, le racisme, la famille, … ).

watchmen-minutemenOn ne peut pas en dire autant de la figure du père dans “The Watchmen” … Dans son précédent film, “300”, Zach Snyder montrait déjà des pères absents, partant virilement en guerre, laissant femmes et enfants derrière eux. Une vision excessivement bourrine, basse du front, et bien machiste. Mais sur “The Watchmen”, Snyder laisse tomber les visions ambigües de Frank Miller pour adapter Alan Moore. On y gagne en subtilités, et même si le film montre encore une figure du père absent, le script bénéficie de la force littéraire de la BD, et la relation Silk Spectre / Comedian y gagne en émotion, exprimée là, au beau milieu des références à “Citizen Kane”, “Apocalypse Now” et “Docteur Folamour”.

un-lacEnfin, il y a le retour du père parti pour je ne sais quelle raison dans “Un Lac” de Philippe Grandrieux, un film bien loin des deux premiers (mais parfois, j’adore aller voir ces films où il faut arrêter de penser avec son cerveau gauche), où on a droit à une superbe scène : On est dans le chalet au bord du lac, le père revient un soir, et le lendemain pendant le petit déjeuner taciturne beaucoup, beaucoup de chose se passe. On y voit un fils arrêter d’assumer les responsabilités du père absent, un amant y recevoir le consentement de partir avec la fille, mais y assumer les pleines responsabilités, et plein d’autres choses encore. Et même si on ne vit pas dans une telle famille où les responsabilités sont aussi fortes, et même si on n’est pas d’accord avec tout ça, on est là en spectateur où on se prend toutes ses impressions en pleine figure. C’est là toute la force du film de Grandrieux, grands moments d’émotions et de sensations.

Mon prochain film à voir ? Je ne sais pas encore …

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