Red House Painters – The Bridge

J’ai déjà écrit tout le bien que je pensais de ce disque ici. Je ne sais pas trop si c’est la fatigue post-Route Du Rock ou encore la sortie ressente de l’excellent « Admiral Fell Promises » mais je me suis mis à réécouter compulsivement le troisième album de Red House Painters, celui avec un pont sur la pochette (d’où son surnom « The Bridge », puisque le disque n’a pas de titre …).

Je me rappelle encore comment j’ai prété l’oreille pour la première fois sur cet album de Mark Kozelek. Un ami me l’avait prété, c’était encore les études, j’écoutais beaucoup les disques de Sonic Youth et des Pixies à l’époque, et quand j’ai entendu les premières notes de ce disque j’ai eu tout à coup l’impression de toucher le fond. Je venais d’arriver sur Paris, j’étais seul dans une résidence d’étudiant Porte de St-Ouen. C’était trop, j’ai fait une copie du disque et je me passais de temps en temps la magnifique reprise Slowcore de I Am A Rock.

Bien plus tard, au cours de quelques déménagements, j’ai perdu la cassette, mais j’ai commencé à jouer de la musique avec l’ami en question. Un peu par hasard et pour varier ce que j’écoutais, je me suis acheté « The Bridge » et ce fut une redécouverte. Le folk triste teinté de basse à la Cure et de guitare noisy de Red House Painters ne m’a plus quitté depuis. Il faut dire que la voix de Mark Kozelek est des plus déchirantes, et surtout il y a le superbe Uncle Joe , grand grand moment qui repose juste sur quelques accords de guitare acoustique et ce texte si triste …

Plus tard, Red House Painters a changé de nom pour devenir Sun Kil Moon, « April » est un chef d’œuvre, « Admiral Fell Promises » en est pas loin et les albums de reprises sont pas mal non plus, j’ai une préférence pour « Tiny Cities », mais je sais que beaucoup de personnes préfèrent celui où Kozelek s’attaquent au répetoire d’AC/DC. Quand le groupe a changé de nom, je me suis alors demandé si ça avait un rapport avec le western de Clint Eastwood, “L’homme des hautes pleines”, où à la fin Clint, pour assouvir sa vengeance et dégommer quelques pistoleros, demande aux habitants d’une petite ville pourrie de repeindre les maisons en rouge …

Je me souviens aussi avoir vu Mark Kozelek deux fois en live, notamment en solo l’année dernière lors de la Route Du Rock, c’est peut être ça qui m’a faire ressortir « The Bridge » de mes étagères. Un disque qui m’a souvent accompagné, que ce soit dans des moments de blues total, dans des moments de repos, dans des moments de léthargie à regarder le plafond, ou le ciel, d’un regard semi-incarné, ou encore dans des moments où ça va bien. Aujourd’hui c’est juste de la fatigue, mais Uncle Joe passe plutôt bien …

( ♫ ) Red House Painters – Uncle Joe

Par Mathieu

2 thoughts on “Red House Painters – The Bridge

  1. C’est 1 très bon groupe de folk sombre et mélancolique. Je ne connais que leur troisième surnommé “(The Bridge)” qui est une merveille. Ton allusion, pour leur nom à Clint Eastwood et son film “L’homme des hautes pleines” est très pertinente et peut être juste. Qui sait ???

    Je ne savais pas que tu bossais à Indiespoprock.net et que tu en étais le rédac chef !!!!!
    En tout cas, joli post qui m’a donné envie de réécouter ce disque.

  2. Yep j’écris aussi pour Indiepoprock.net. Et même si certains posts du blog se retrouve sur Indiepoprock.net, j’essaie progressivement de séparer un peu les deux.

    Sinon, on finit toujours par réécouter du RHP, le second (“rollercaster”) est très bon aussi.

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