La guerre de la chair

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Il y a eu ce jour où j’ai écouté Flesh War de purchase provigil online Total Control, le single de leur nouvel album « Typical System ». Je crois bien que c’était un lundi matin et il pleuvait. Oubliant la morosité de ce début de semaine, je me suis dis qu’avec un titre pareil Imphal J.G Ballard aurait pu écrire l’une des ses plus belles nouvelles. Un peu plus tard, j’en suis arrivé à la conclusion que ça ferait aussi un bon film de  David Cronenberg. Sur une bande-son compilant quelques titres de post-punk, on y verrait un groupe d’individus, coincé dans un immeuble moderne et déshumanisé, tenter de repousser les limites de leur sexualité déviante en déclarant une impitoyable guerre de la chair contre le reste de la société …

( ♫) Total Control – Flesh War

On entend sur Flesh War une rythmique martiale, une guitare qui joue dans les graves comme une basse qui saturerait un peu trop. Au bout de trente secondes il y a cette voix déshumanisée qui répète inlassablement la même rengaine désespérée. On joue quelques phrases de synthétiseur qui résonnent au loin. Vers une minute trente, le morceau décolle, sur le refrain on se dit que Total Control évoque Joy Division avec une certaine naïveté. D’ailleurs, vers deux minutes trente il y a cette mélodie de guitare que Peter Hook aurait pu jouer à la basse. La voix n’est pas si froide que ça, le groupe vient d’Australie et n’est pas Ian Curtis qui veut. Ce n’est pas à la portée de n’importe qui de se sentir tiraillé jusque dans sa chair entre Annik et Deborah …

( ♫) Total Control – Black Spring

A d’autres moments la machine s’emballe, la morgue se fait un peu plus agressive. Il y a des airs qui rappellent comment papy Mark E. Smith nous harangue sur les premiers albums de The Fall. Il faudra aussi revenir sur les sept minutes et vingt-six secondes de Black Spring dont les rythmes primitifs finissent par lorgner doucement vers l’hypnose. Assurément le groupe dont il faudra guetter un hypothétique passage dans une petite salle de concert où nous pourrons nous étourdir de vin, de basse martiale et de textes dérangés, vaguement post-modernes, avant de rentrer dans nos deux-pièces non sans avoir errer seul pendant des heures dans les rues glacées de Paris, la chair flétrie et fatiguée …

( ♫) Total Control – The Ferryman

Mathieu

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