Mark Eitzel – Caught in a Trap and I Can’t Back out ‘Cause I Love You Too Much, Baby

http://mccallsnurseries.com/wp-json/oembed/1.0/embed?url=http:/mccallsnurseries.com/ caughtinatrap1

buy cialis with priligy On pourrait écrire dans la grande histoire des laissés-pour-compte du rock américain un chapitre entier à propos de Mark Eitzel. Leader d’American Music Club, une des premières formations de slow-core (ça veut dire que les fans d’emocore peuvent passer leur chemin) issues des années 80, Eitzel avait démarré une carrière solo dans les années 90, parfois en marge de l’actualité, mais qui se révèle absolument passionnante à écouter. Après avoir travaillé avec Peter Buck sur “West”, Eitzel sorti en 1998 “Caught in a Trap and I Can’t Back Out ‘Cause I Love You Too Much, Baby”, un album triste dont le titre fait référence à une chanson d’Elvis Presley.

La première moitié du disque est entièrement boisée, porté par la voix bouleversante et magnifique de Mark Eitzel. Malgré leur minimalisme, chaque chanson véhicule un souffle déchirant, et on reste toujours tétanisé par le titre d’ouverture qui finit par cette question terrifiante “Are You The Trash Left Behind ? Are You The Trash Left Behind ?”.  En grand songwriter torturé, Eitzel exécute, seul et nu avec sa guitare acoustique, une poignée de chansons amères qui nous prennent à la gorge.

Pourtant dès If I Had A Gun ses compositions prennent plus d’ampleur, après quelques phases de picking, une guitare électrique, presque noisy fait son apparition. Car la suite se fait soudainement plus abrasive, Mark Eitzel est alors accompagné à la basse par James Mc New (Yo La Tengo) et à la batterie par Steve Shelley (Sonic Youth).  Sur les saisissants Queen Of No One et Cold Light Of Day Mark Eitzel exécute un superbe morceau rock dont l’efficacité nous laisse ébahi par sa puissance sonique. Enfin on sent déjà une touche d’espoir et un retour à l’estime de soi dans les arpèges d’Atico 18 et Sun Smog Seahorse ; la conviction soudaine de pouvoir espérer de beaux lendemains.

Voilà donc un disque particulièrement touchant et d’une grande beauté, pas très guilleret, mais absolument émouvant à écouter. Depuis, Mark Eitzel a reformé American Music Club et sa musique semble avoir chassé quelques vieux démons. Il n’en demeure pas moins un de ces songwriters passionnants, mais finalement si peu connu.
Article publié sur le site Indiepoprock.net

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.