Le soleil se couche, le vent souffle doucement et il fait un peu froid. Je reste assis sur ce banc en bois, à côté de la véranda. La forêt semble bouger et je sens déjà quelques gouttes de pluie tomber. Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé là, au milieu des Alpes, dans ce coin perdu du Vercors. Le temps ne semble plus défiler comme avant. Tout est lent et délétère. Je n’arrive plus à effectuer un seul geste. Je ne trouve plus aucune raison d’avancer, sauf pour regarder mollement le soleil qui se couche. Une voiture est garée par ici, mais je ne sais pas comment elle est arrivée là. Je reste bloqué, comme paralysé, la moindre de mes gesticulations me demande un effort si intense que je ne sais plus trop quoi faire, à par écouter le son des cordes que l’on pince sur une guitare acoustique …

Je rouvre les yeux et je vois un nombre incalculable de personnes qui défilent devant moi. Je suis assis sur une marche de l’escalier et mes mouvements semblent s’effectuer au ralenti. C’est le petit matin et je dois repartir. J’avance dans de nombreux couloirs. Je monte sur des escalators et je n’ai pas eu le temps de prendre un petit déjeuner. On me bouscule alors que je n’ai rien demandé. Je tombe dans un tourbillon par fainéantise. Un mandala géant semble se dessiner devant moi avant de disparaître dans le néant abyssale. Je me retrouve de nouveau au bord de la route. Une guitare électrique dessine un paysage champêtre avec quelques riffs puissants, comme dans ce vieux disque de Prosek Neil Young, mais oui, tu sais, celui-là. D’ailleurs, cette herbe transportait un psychotrope si puissant que j’en ai perdu le fil de l’histoire …

Orós ( ♫) MV & EE – Lord of Unity